« Épée de Damoclès » une analyse de Ferro Bally relative à la crise à la COCAN entre Paulin-Claude Danho et François-Albert Amichia.
Paulin-Claude Danho, ministre de la Promotion des sports et du Développement de l'économie sportive, et François-Albert Amichia, président du Comité d'organisation de la Coupe d'Afrique des nations (Cocan), jouent avec le feu, transformant, dans leur guéguerre, leurs fauteuils en sièges éjectables.
Ils oublient que le 8 septembre 2021, Alassane Ouattara a limogé Joël N'Guessan, président du comité de gestion, et Ange-Léonid Barry-Battesti, secrétaire général, pour faire revenir la paix au Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP), secoué par une crise d'autorité les opposant.
Ils ne se rappellent plus que face à l'important retard constaté dans l'organisation des 8è Jeux de la Francophonie (du 21 au 30 juillet 2017) à Abidjan, le chef de l'État a tranché dans le vif. Sans état d'âme.
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Le 27 juillet 2016, il a remercié les trois ministères (Culture et Francophonie, Sports et Loisirs, Jeunesse et Emploi des jeunes) qui étaient en charge de cette mission. Emportés dans de stériles conflits de compétence, ils se combattaient aux dépens des Jeux. C'est le Gouverneur du district autonome d'Abidjan, Robert Beugré Mambré, qui a donc été nommé, en pompier, ministre auprès du président de la République chargé de l'organisation de ces Jeux, pour parer au plus pressé.
Une telle mesure pointe du nez, avec l'épée de Damoclès. À environ quinze mois de la Coupe d'Afrique des nations (Can) que la Côte d'Ivoire accueille en 2023, le ministre des Sports et le président du Comité d'organisation sont à couteaux tirés. Et cela, au mauvais moment.
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Car si la situation n'est pas désespérée au niveau des infrastructures, le tableau qui prévaut dans l'ensemble et le rapport peu flatteur de la dernière mission de la CAF, qui contraint le pays à recevoir ses matches officiels internationaux à l'étranger, donnent des signes d'inquiétude.
Et c'est en ce moment où ils doivent se serrer les coudes, que deux responsables de haut niveau choisissent pour déterrer la hache de guerre et se livrer bataille. Au risque de mettre à prix leur propre tête.
