Affi, N'Guessan, le candidat du FPI, alerte sur les risques d'une nouvelle candidature d'Alassane Ouattara en 2025, rappelant les tensions provoquées par le troisième mandat en Côte d'Ivoire.
Pascal Affi N'Guessan s'exprime sur Radio France Internationale le 20 novembre 2024 et appelle le président sortant à renoncer à briguer un nouveau mandat, évoquant une situation intérieure dégradée.
La question d'un quatrième mandat d'Alassane Ouattara agite la scène politique ivoirienne. Pascal Affi N'Guessan, candidat désigné du Front populaire ivoirien (FPI), s'oppose frontalement à cette perspective dans un entretien accordé à RFI le 20 novembre 2024.
L'avertissement du FPI
Le président du FPI rappelle les tensions passées. « Le troisième mandat, vous le savez bien, a été assez chaotique », déclare Affi N'Guessan, faisant référence aux événements de 2020.
« Ce serait un grand risque pour le pays que Monsieur Ouattara soit encore candidat en 2025 », prévient le candidat du FPI. Cette mise en garde s'appuie sur son analyse de la situation nationale. « Depuis, la situation s'est dégradée aussi bien au niveau intérieur qu'au niveau international », affirme-t-il.
Le bilan contesté
Le président du FPI remet en cause les résultats du pouvoir. « Le taux de croissance n'a rien à voir avec la réalité », déclare-t-il, contestant les 7% de croissance annuelle avancés par le gouvernement.
« Sur le plan social, c'est la catastrophe », poursuit Affi N'Guessan. Il appuie son analyse sur des indicateurs précis : « L'espérance de vie a reculé sous Monsieur Ouattara de 58 à 57 ans. L'indice de développement humain s'est dégradé ».
La succession au RHDP
Le candidat du FPI analyse les perspectives au sein du parti au pouvoir. « Je ne crois pas, je ne pense pas », répond-il à la question d'une nouvelle candidature d'Alassane Ouattara.
Le nom du vice-président Tiémoko Meyliet Koné circule comme successeur potentiel. « Quand on a été vice-président, on aspire légitimement à être président », note Affi N'Guessan. « Ce ne serait pas une surprise si c'était lui qui était choisi comme le candidat du RHDP », ajoute-t-il.
La gouvernance en question
Le président du FPI élargit sa critique à la gestion du pays. « Sur le plan politique, la réconciliation nationale est un échec », affirme-t-il, pointant les limites du processus engagé.
« Sur le plan de la gouvernance, il y a beaucoup de malversations, beaucoup d'enrichissement illicite, de corruption », dénonce Affi N'Guessan. Cette situation justifie selon lui un changement à la tête de l'État.
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L'opposition au quatrième mandat structure le débat présidentiel. Le FPI construit son argumentaire sur le bilan social et politique du pouvoir. Cette stratégie vise à convaincre les électeurs et le président sortant de la nécessité d'une alternance en 2025.
La position d'Affi N'Guessan sur RFI marque la précampagne. Le candidat du FPI pose les termes du débat sur la succession. Cette intervention trace les lignes de la bataille politique à onze mois du scrutin présidentiel.
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