Amon-Tanoh à propos de son divorce d’avec Ouattara: « quand je vois l’évolution de la situation au pays, je suis content de l’avoir fait »

Dans une interview accordée a Jeune Afrique, Amon-Tanoh, candidat à la présidentielle, donne les raisons de son divorce d'avec Ouattara.

Vos ambitions ont surpris. Tout au long de votre carrière, vous n'avez jamais semblé vraiment intéressé par la politique « politicienne », vous ne vous êtes jamais réellement impliqué au sein du . Pourquoi un tel changement ?
Lorsque vous m'aviez posé cette question en août 2019, j'avais répondu que j'avais le droit d'envisager d'être candidat. Tout le monde a le droit de vouloir diriger son s'il considère qu'il a quelque chose à apporter. Un jour, lors d'une discussion avec le président de la République, il s'était étonné des ambitions des uns et des autres. Je lui ai dit : « Tout est écrit. Prenez votre propre exemple. On a dit que vous ne seriez jamais président. Moi, je me concentre sur ce qui m'est confié. Le reste dépend de . »

Vous auriez souhaité que le processus de désignation du candidat du Rassemblement des pour la démocratie et la paix (RHDP) soit plus ouvert ?
Cela fait partie des choses que j'ai écrites au président. Le RHDP aurait gagné à avoir un processus inclusif et démocratique. Les primaires étaient une évidence. C'est parce qu'il n'y en a pas eu que j'ai dit que je ne m'impliquerai pas dans le processus.

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C'est ce qui a motivé votre démission du gouvernement, le 18 mars ?
Ce n'est pas seulement pour ça. J'avais des divergences de fond, de valeurs. Je m'étais engagé auprès d'un homme, . Aujourd'hui, il sait pourquoi je me suis retiré. Quand je vois l'évolution de la situation en Côte d'Ivoire, je suis content de l'avoir fait.

Dans l'entourage du chef de l'État, on estime que vous n'avez pas joué franc jeu…

Je suis d'exprimer mes ambitions quand je le veux.

Aviez-vous dit votre opposition au choix d' Coulibaly comme candidat ?
Je n'ai jamais eu de problème avec ce choix, mais avec le processus. J'ai connu avant d'entrer en politique. Les familles et Yacé, celle de ma mère, sont alliées. J'avais des rapports très chaleureux avec Amadou. Je l'aimais beaucoup. Quand il a été évacué en pour ses soins, nous étions en contact. À son retour, le 2 juillet, nous avons communiqué tard dans la nuit.

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Comment sont aujourd'hui vos relations avec Alassane Ouattara ?
Très bonnes. Je l'ai vu une fois depuis ma démission. Nous sommes en contact. Je lui ai dit que j'étais ouvert et qu'à tout moment, s'il a besoin de consulter ou de me dire quelque chose, je répondrai positivement. Nous avons un différend, mais nous ne sommes pas fâchés.

Diriez-vous qu'il vous a déçu ? 
S'il n'y avait pas eu de déception, je ne serai pas parti.

Written by Christian Binaté

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