Guillaume Soro persiste et signe : « J'irai au congrès du RDR parce qu'il ne faut pas fuir le débat ». Une précision que le président de l'assemblée nationale fait, alors qu'il boucle une visite privée à Fresco, chez son fidèle ami et député-maire Alain Lobognon.

« J'irai au congrès (du Rassemblement des républicains, RDR, parti présidentiel, prévu pour le 5 mai prochain, NDLR) parce qu'il ne faut pas fuir les débats. J'irai pour exposer mon point de vue sur les questions qui seront posées. Mes points de vue sont déjà connus mais, j'irai les défendre au congrès », a expliqué Guillaume Soro, au micro d'un journaliste. La vidéo de l'entretien a été publiée sur la page Facebook du président de l'assemblée nationale.
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Cette précision intervient, alors que l'Union pour la Côte d'Ivoire (UPCI) d'un autre Soro, Me Brahima Soro a rejeté, ce samedi 28 avril 2018, lors d'un congrès, à Abidjan, dans une grande majorité (plus de 94%), le projet de parti unifié du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle de six partis politiques), projet politique majeur d'Alassane Ouattara.
Congrès extraordinaire RDR et « dialogue inclusif »
L'annonce persistante de Guillaume Soro qui avait boycotté le congrès ordinaire de septembre 2017, fait craindre un retournement de situation au RDR. Au cours de ce congrès extraordinaire qui devrait permettre au parti de valider le projet de parti unifié, dont le principe a été adopté, en son nom, par le président Alassane Ouattara (alors qu'il n'en avait pas le droit, la présidente de ce parti étant Henriette Dagri-Diabaté), deux blocs vont s'affronter.
« L'autre camp est conduit par le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, tenant de la thèse de l'infaillibilité d'Alassane Ouattara »
Celui conduit par Soro est favorable à un « dialogue inclusif » et comprend les anciens rebelles des Forces nouvelles, ainsi que des réformateurs au RDR. L'autre camp est conduit par le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, tenant de la thèse de l'infaillibilité d'Alassane Ouattara et qui estime que la mise en place dudit projet ne saurait attendre. Rendez-vous le 5 mai 2018.
Prince Beganssou