Au Cameroun, suite à une attaque à la bombe dans une université, des forces de sécurité ont été déployées dans les zones sensibles.
Le Cameroun déploie des forces de sécurité supplémentaires dans les universités publiques de ses régions anglophones. Ce déploiement intervient après qu'une dizaine d'étudiants, qui assistaient à une conférence dans une salle de classe universitaire de la région du Sud-Ouest, aient été blessés dans l'explosion d'un engin explosif improvisé. Cette déclaration a été faite par les fonctionnaires et la police ce vendredi 12 novembre 2021.
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Horace Ngomo Manga, vice-chancelier de l'Université de Buea où l'explosion a eu lieu mercredi 10 novembre 2021, a indiqué que le nombre d'étudiants blessés était passé à 14. Ils ont tous été hospitalisés.
« Nous attendons des mesures (de sécurité) supplémentaires. Nous allons appeler au renforcement et les étudiants vont être beaucoup plus organisés », a martelé M. Manga à la presse à Buea, chef-lieu du Sud-Ouest, l'une des deux régions anglophones camerounaises.
« Les cours se déroulent normalement, il n'y a pas de panique comme tout le monde l'aurait imaginé », a-t-il ajouté.
Un haut responsable de la police a indiqué que les forces de sécurité patrouilleraient régulièrement sur les campus universitaires tout en s'assurant que les étudiants fassent leurs études dans la sérénité.
Toujours ce 12 novembre 2021, des centaines de personnes, y compris des chefs traditionnels et des hommes et femmes politiques, ont défilé dans les rues de Buea. Ils ont marché pour dénoncer « la montée des actes terroristes ».
Depuis 2017, des hommes armés ont enlevé plus de 200 professeurs, étudiants et employés de deux universités publiques dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays, où un conflit séparatiste armé est en cours, selon les rapports de sécurité.
Les séparatistes veulent créer une nation indépendante qu'ils appellent « Ambazonia » dans ces deux régions.
