Bala Sakandé, le chef de l'ancien parti au pouvoir au Burkina MPP, a été libéré le 27 mars 2022 après avoir été interpellé dans la matinée.
Alassane Bala Sakandé a « été finalement autorisé à regagner son domicile », sans poursuites, après avoir passé la journée à la gendarmerie, a indiqué le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Il avait « été arrêté à son domicile tôt le matin du dimanche 27 mars par des éléments de la gendarmerie » avaient affirmé ses avocats Antoinette Ouédraogo et Dieudonné Willy.
Selon le MPP, il lui a notamment été reproché « d'avoir organisé une conférence de presse qui constituerait un activisme politique débordant du parti ».
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Le 24 mars, M. Sakandé, président de l'Assemblée nationale au moment du coup d'Etat, avait appelé à la « libération immédiate » de M. Kaboré, en résidence surveillée depuis le putsch du 24 janvier estimant que celle-ci avait les allures d'une « détention ».
« S'il y a des restrictions aux mouvements et activités des partis politiques il serait indiqué que cela soit porté à la connaissance de tous », a réclamé lundi le MPP.
Accusé de ne pas avoir su endiguer la violence jihadiste qui mine le pays, M. Kaboré a été renversé par une junte militaire conduite par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, aujourd'hui chef de l'Etat.
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Il est placé depuis en résidence surveillée à Ouagadougou, dans des « conditions de plus en plus durcies », selon son parti.
Lors de leur dernière visite, il y a une semaine, les émissaires ouest-africains avaient pu s'entretenir avec lui et avaient trouvé qu'il avait « bon moral ».
Vendredi, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a sommé le Burkina Faso de libérer M. Kaboré de façon « inconditionnelle et sans délai ».