ACTUALITES COTONOU, 10 octobre 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Malgré les fortes mobilisations constatées au niveau des formations politiques à moins de six mois de la prochaine élection présidentielle, prévue pour mars 2021, aucune candidature n'a encore été déposée, ni par la mouvance au pouvoir, ni par les partis d'opposition, a constaté samedi Xinhua à Cotonou.
Le président sortant Patrice Talon a néanmoins déclaré le 9 septembre dernier, dans un entretien accordé à Jeune Afrique, avoir déjà pris sa décision pour cette prochaine consultation électorale.
« A l'heure où je vous parle, ma décision est prise. Je sais si je serai ou non candidat », a-t-il déclaré dans les colonnes du magazine panafricain.
De nombreux acteurs politiques appellent depuis peu le président sortant à briguer un second mandat constitutionnel.
« Je vous annonce que la majorité de nos 15 coordinations nationales a désigné le président Patrice Talon comme le candidat de Moele-Bénin à la prochaine élection présidentielle », a indiqué Céphise Béo Aguiar, secrétaire général du parti à l'issue du conseil national ordinaire de cette formation politique, en août dernier à Cotonou.
Du côté de l'opposition radicale – Les Démocrates, dont le dossier de reconnaissance juridique est en train d'être examiné par le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique – ou modérée (Forces Cauris pour un Bénin émergent), le suspense continue, même si ses acteurs proclament haut et fort leur volonté d'assurer l'alternance au sommet du pouvoir au soir de ces élections présidentielles.
Des initiatives solidaires s'efforcent d'éclore en marge de ces partis politiques.
Au nombre de telles initiatives figure Frédéric Joël Aïvo. Ce constitutionnaliste, professeur des universités et homme politique béninois critique ouvertement la gestion du pouvoir du président Talon à travers ses tournées et sorties sur le territoire national, et prône une alternance au lendemain de la prochaine élection présidentielle, sans déclarer officiellement son intention de briguer la direction du pays.
Selon la Constitution béninoise, le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. « Si celle-ci n'est pas obtenue au premier tour du scrutin, il est procédé, dans un délai de quinze jours, à un second tour. »
Plusieurs millions d'électeurs béninois seront appelés aux urnes pendant le premier trimestre de l'année 2021 pour élire le président de la République. Ce seront les septièmes élections présidentielles du Bénin depuis l'avènement du processus de démocratisation en février 1990. Fin
