Les rumeurs de coup d'État au Burkina Faso ont poussé les soutiens du capitaine Ibrahim Traoré dans les rues de Ouagadougou, la capitale du pays.
Les manifestants ont envahi le rond-point des Nations Unies, mardi 26 septembre, peu après 20h, pour dénoncer une tentative de putsch contre le chef de la transition.
Les autorités militaires ont nié toute tentative de coup d'État, expliquant que le rassemblement des gendarmes au comp Paspanga était lié à leur rotation habituelle pour relever leurs pairs qui sont au front.
Cependant, les manifestants ont continué à scander des slogans à la gloire du capitaine Traoré et à brandir des drapeaux burkinabè, russes, maliens et nigériens.
Cette manifestation intervient dans un contexte de tensions politiques au Burkina Faso. Le pays est en proie à une insurrection jihadiste depuis 2015, qui a fait des milliers de morts et des millions de déplacés. La transition politique, qui a débuté en janvier 2022, est censée conduire à des élections en octobre 2024.
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Les autorités militaires ont déjà dénoncé plusieurs tentatives de déstabilisation de la transition. Le 8 septembre dernier, le procureur militaire avait indiqué que des soldats avaient été arrêtés pour avoir tenté de déstabiliser le régime en place. En fin août, le ministre de la Sécurité avait alerté sur la présence « d'étrangers » au Burkina, en vue de « déstabiliser la transition en cours et de semer le chaos », avec des « complices nationaux ».
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La manifestation de mardi 26 septembre montre que la situation politique au Burkina Faso reste fragile. Les rumeurs de coup d'État contribuent à alimenter l'instabilité et à saper la légitimité des autorités militaires.
