Cameroun : les sécessionnistes anglophones déclarent une « ville morte » de 21 jours

Les séparatistes sécessionnistes anglophones ont appelé le 26 août 2019 à une opération « ville morte » dans la partie anglophone du Cameroun.

Les séparatistes ont lancé, dans un communiqué diffusé lundi 26 août 2019 en ligne, un appel à une opération « ville morte » de trois semaines dans la partie anglophone du .

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« Ce mot d'ordre est une réponse à la condamnation à perpétuité des dix leaders séparatistes », a-t-on indiqué à Xinhua de source proche du mouvement séparatiste.

Depuis le début de la crise en 2017, les partisans de « l'Ambazonie » lancent régulièrement de telles opérations durant lesquelles aucune activité ne doit être organisée.

Craignant l'insécurité, des milliers de personnes ont fui Bamenda, Buea et d'autres grandes villes anglophones, d'après le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

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Ce vaste mouvement de la population a fait flamber les prix de transport entre Bamenda et Bafoussam, chef-lieu de la région francophone de l'Ouest, faisant passer le billet d'autocar de 1.500 à 7.000 francs CFA (de 2,5 à 11,9 dollars).

Le gouvernement, via son porte-parole René Emmanuel, a appelé les populations au calme et à la sérénité.

Le chef du mouvement sécessionniste anglophone, Julius Ayuk Tabe, et neuf autres dirigeants ont été condamnés le 20 août à la prison à vie par le Tribunal militaire de Yaoundé, la capitale camerounaise, pour actes de terrorisme et de rébellion.

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Représentant 20% d'une population camerounaise qui est majoritairement francophone, la minorité anglophone s'estime marginalisée et francisée par le pouvoir central depuis des décennies. Une mouvance sécessionniste armée y est née en 2017.

Cette crise a fait plus de 530.000 déplacés, selon l'ONU. Au moins 300 soldats ont été tués dans les affrontements avec les séparatistes, d'après l'armée. Il n'y a pas de statistiques officielles sur le nombre des séparatistes tués.

Written by Karine Kamatari

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