Bally Ferro décrypte le communiqué final de la mission conjointe CEDEAO, UA et ONU en Côte d'Ivoire relative à la présidentielle Ivoirienne.
Les examinateurs (délégation CEDEAO, UA et ONU) de notre processus démocratique et électoral sont répartis après une mission de 72 heures (4 au 6 octobre 2020). Leur note a un goût amer: résultat passable; élève doit mieux faire.
Celui que les organisations sus-citées ont porté, par leur campagne et propagande, au rang de Cassius Clay (ou Mohamed Ali) de la classe politique ivoirienne pour mettre le pays sur les rails de la démocratie, les laisse sur leur faim. Et ils ne peuvent nourrir que de profonds regrets.
Tout comme le 30 octobre 1974, à Kinshasa, où Mohamed Ali a mis George Foreman K.O aux cris de « Ali, bomayé » (Ali, tue-le), elles ont, en effet, installé l'élu de la communauté internationale aux sons des résolutions et bombardements. Dix ans plus tard, la montagne accouche d'une souris. Sortant du combat politique, l'élu se découvre Mike Tyson face à Evander Holyfielf, le 28 juin 1997 à Las Vegas.
LIRE AUSSI: 3ème mandat Ouattara : « la France reprend les choses en main, le compte à rebours a recommencé »
Comme Tyson qui a mordu son adversaire à l'oreille gauche avant d'être disqualifié, le chouchou de la communauté internationale a mis toutes les Institutions sous sa coupe et verrouillé tout le processus électoral pour sa victoire électorale, déjà « bouclée et calée ».
La mission conjointe représente donc un désaveu qui ne dit pas son nom. Elle sonne l'hallali et indique ainsi clairement que, malgré les circonvolutions et le ton enrobé de chocolat, les soutiens d'hier grincent des dents. Mal à l'aise face au gâchis qui les met dans leurs petits souliers et ayant mis leur crédit dans la balance, ils manœuvrent pour mettre le holà aux manœuvres politiques unilatérales et déloyales.
Les résultats attendus de cette mission seront le juge ou d'une mise en scène pour enfumer l'opinion ou de leur réelle « implication » en vue d'une « présidentielle équitable, transparente, pacifique et inclusive ».
