La présidentielle ivoirienne pourra-t-elle se dérouler en France et en Italie face aux nouvelles des mesures de reconfinement ?
En Côte d'Ivoire, l'élection présidentielle se suit et se ressemble, dans le malheur, la désolation et la tristesse. C'est un cortège funèbre qui n'émeut personne. En octobre 2000, elle fut « calamiteuse » et en octobre 2020, elle est « catastrophique ».
Tous prétendent que le pays est « béni de Dieu ». Houphouët-Boigny a même affirmé que « la paix est sa seconde religion ». Tout est faux et archi-faux. Contrairement aux annonces publicitaires à la télévision nationale, « élection, c'est gnaga »*.
La Côte d'Ivoire a conclu un pacte avec le diable du rapport de … muscles et de la violence politique au point que la Covid-19 s'en mêle. En raison des mesures de reconfinement, le scrutin du 31 octobre risque fortement de ne pas se dérouler notamment en France où vit le gros contingent des électeurs de la diaspora ivoirienne (37.200 inscrits sur 97.669 électeurs, soit 38.08%) et en Italie.
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Pendant ce temps, sur le territoire ivoirien et surtout au sud du pays (l'ex-zone gouvernementale au moment de la rébellion armée), c'est le chaos qui se profile: les barrages et les exactions se multiplient pour empêcher le déroulement du scrutin, les affrontements intercommunautaires entre militants, exacerbés par des miliciens et des forces parallèles, se poursuivent dans plusieurs localités et les explications musclées avec les forces de l'ordre, déployées à l'effet de rétablir le calme, sont donc monnaie courante.
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Et le cortège funèbre d'un pays meurtri, politiquement délabré et déchiqueté, s'est symboliquement ébranlé, en direction d'un gouffre funeste.