« Alassane Ouattara a imposé la paix » à Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, une analyse du journaliste Camerounais Saïd Penda.
J'échangeais récemment avec un groupe de confrères étrangers sur le bilan extraordinaire du président Ouattara. Les faits irréfutables que je leur ai présentés nous ont amené à la conclusion suivante : en à peine 10 ans, Alassane Ouattara affiche plus de réalisations que Houphouët, Bédié, Guéi et Gbagbo réunis.
C'est alors qu'un des journalistes m'avance la rhétorique propre aux partisans du criminel de guerre Gbagbo, qui veuille qu'à l'exception du président Houphouët et Ouattara, « les autres présidents n'ont jamais eu la paix nécessaire pour appliquer leur programme ». Cette affirmation est complètement fausse, et voici la démonstration par les faits que j'ai faite à mes confrères.
En réalité, de tous les hommes politiques Ivoiriens, Alassane Ouattara est celui qui a dû résister aux pires adversités, jusqu'à l'atteinte à sa vie et à celle de son épouse par un escadron de la mort conduit par le commandant Séka Séka, en Septembre 2002. Depuis son accession à la magistrature suprême, son régime a été l'objet de 13 attaques armées de plus ou moins grandes envergures, sans compter plusieurs tentatives de renversement du régime, dont la plus importante était le projet de la bande à Lida Kouassi. Ce complot fut étouffé dans l'œuf, grâce aux services de renseignements ivoiriens et togolais.
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Il y eu plusieurs assauts sur des positions de l'armée et casernes dans l'Ouest et à Noé (frontière avec le Ghana). Les localités de Dabou, Grabo, Fetai, Bloléquin, Guiglo, Adzopé ont connu des attaques. Même Abidjan n'a pas été épargnée, avec notamment la série d'attaques de commissariats et brigades de gendarmerie. Chaque fois les autorités ont su apporter la réponse tactique et musclée appropriée, sous la vigilance du sécurocrate du régime, Hamed Bakayoko.
Ce n'est donc pas parce que le régime Ouattara a été laissé tranquille, bien au contraire. Si le président Ouattara a pu travailler, c'est surtout parce qu'il a su neutraliser les nombreuses agressions auxquelles son régime a dû faire face. Mais la leçon qu'on devrait retenir de la méthode Ouattara, c'est que la meilleure façon de tempérer l'envie d'en découdre de ses adversaires c'est de ne pas être dans une rhétorique belliqueuse et guerrière.
Alors que le régime du criminel de guerre Gbagbo avait, sous son règne, transformé Ouattara et ses partisans en punching-balls –auxquels on assénait des frappes verbales et physiques- le président Ouattara et ses lieutenants ont toujours tenus des propos conciliants vis-à-vis de leurs adversaires. Ils ont de tout temps inscrit leurs actions dans une démarche d'apaisement et de réconciliation. On ne construit pas la paix avec une rhétorique guerrière.
Ce qui est vrai, est vrai !