« Comment Wattao a contribué à sauver la vie de la délégation du FPI en 2006 à Boundiali » (Partie 1)

Le pro-Soro, Mamadou Traoré, rend hommage à Wattao et raconte comment il a contribué à sauver la délégation du FPI en 2006 à Boundiali. 1ère Partie.

En hommage à , je vais vous raconter une petite histoire dans laquelle lui et , mon mentor, ont contribué à sauver la vie d'une délégation du conduite par Diabaté Beh en août 2006 à Boundiali.

En effet, après avoir contribué largement à sauver la vie de la délégation du FPI à Boundiali en 2006, il a contribué également à sauver la vie du Président en avril 2011.

Dans le cadre d'une tournée que cette délégation du FPI a entamée en 2006 dans l'ex département de Boundiali, délégation conduite par Diabaté Beh, on peut dire que j'ai eu vraiment chaud. Et Wattao ne manquait pas d'occasions pour se moquer de moi lorsque nous nous rencontrions. Il me surnommait amicalement « le sauveur de Beh » avec un petit sourire en coin.

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Il faut noter qu'à l'époque, aucune délégation politique ne pouvait aller dans l'ex zone CNO sans l'autorisation des autorités politiques et militaires.
La délégation de Diabaté Beh a enfreint cette consigne et s'est rendue à Boundiali. Et cela a failli leur coûter la vie.

Ayant fait escale chez le comzone adjoint de Boundiali, le commandant Tiené Mamadou, pour signaler leur présence dans la zone 9 qui est la zone de Boundiali, le comzone Jah Gao étant absent, Tiené leur demande de prendre contact avec moi puisque c'est moi qui gérais cette zone, en ma qualité de responsable du cabinet civil des Forces Nouvelles, les aspects civils et politiques. L'aspect militaire et opérationnel relevait de la compétence des militaires.
C'est comme cela qu'étaient structurées les Forces Nouvelles.

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Après quelques coups de fils, Diabaté Beh et sa délégation composée de 5 personnes, issues toutes du département, me rejoignirent à mon domicile. Après les salutations d'usage, comme il est de coutume, je leur demandais les nouvelles. Diabaté Beh me fait savoir que lui et sa délégation, après plusieurs années loin de chez eux, ont décidé de venir voir leurs parents et profiter de cette occasion pour mener certaines activités politiques. Pour cela, ils souhaitaient que je leur donne une autorisation de circuler dans la zone et si possible que je mette à leur disposition une sécurité pour les accompagner dans leur mission politique.

A ma question de savoir s'ils avaient eu l'autorisation du Secrétariat Général des Forces Nouvelles pour mener une telle activité dans la zone, il m'a répondu par la négative car selon lui, il ignorait cette démarche.

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Je lui ai donc rétorqué que ce n'était pas possible, sans autorisation, que lui et sa délégation mènent des activités politiques dans la zone.
Ils pourraient aller voir leurs parents sans plus. Ce sont les consignes que nous avons reçues.

Constatant qu'ils étaient déjà à Boundiali et qu'ils ne pouvaient pas retourner à Bouaké pour y prendre l'autorisation en question, ils m'ont demandé de faire ce que je pouvais faire pour les aider.

Je suis entré en contact avec Jah Gao qui m'a demandé de m'en référer à ma hiérarchie.
N'ayant pas pu avoir le Directeur de cabinet du Secrétariat général des Forces nouvelles, je suis entré en contact avec Soul To Soul pour l'informer de la présence de mes hôtes et lui faire part de ma préoccupation. Soul de me passer Wattao au téléphone avec lequel il était.

Ce dernier de me demander.
« Frère, comment sont-ils arrivés à Boundiali sans qu'on ne puisse les signaler ? »

« A toi de me le dire frère, répondis- je. C'est toi le Chef d'état-major adjoint. C'est toi qui est chargé de contrôler les entrées et les sorties dans la zone ». « Ce sont des infiltrés frère, me répondit Wattao avec un éclat de rire. Dis leur de venir immédiatement à Bouaké me rencontrer avant toute action. « Mais mon commandant, il est 19h. Ils n'auront pas le courage de circuler la nuit dans une zone qu'ils ne maîtrisent pas ! Je pense qu'il est préférable qu'ils dorment à Boundiali avant de te rejoindre à Bouaké ».
« Ok, me répondit-il. Ils ont vu Jah Gao ? « 

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« Non mon commandant. C'est Tiené son adjoint qu'ils ont rencontré avant de venir me rencontrer. Mais j'ai informé Jah Gao. Il m'a recommandé de me référer à ma hiérarchie ».
Il me passe Soul To Soul. « Mon petit (c'est comme ça qu'il m'appelle bien que je sois son aîné parce qu'il trouve que lui un Koné est le maître des Traoré), courage à toi avec tes gros bagages ». Nous nous sommes laissés au téléphone en riant.

J'ai rendu compte de ma conversation avec Wattao à Diabaté Beh. Mais je lui ai promis que j'arrangerai la situation afin qu'ils puissent mener tranquillement leurs activités. Au fond de moi, je ne comptais pas le faire partir à Bouaké. Je comptais régler moi-même leur problème. Je lui ai donc donné rendez-vous le lendemain à 10h à la préfecture de Boundiali où le comzone avait ses bureaux afin que je puisse négocier un laissez-passer avec l'adjoint du comzone pour leur permettre de circuler en toute liberté.

Nous nous sommes donc séparés aux environs de 22h avec pour consigne de nous retrouver à la préfecture à 10h. C'était sans compter sur un événement inattendu.

Written by Mamadou Traoré

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