Condamnation à la perpétuité, Soro fait appel

Guillaume Soro a été condamné à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l'État » pour des faits commis fin 2019 va faire appel.

La condamnation est tombée en l'absence de l'accusé, qui vit en exil. L'ancien Premier ministre ivoirien et ex-chef rebelle  a été condamné, mercredi 23 juin à Abidjan, à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l'État » pour des faits commis fin 2019.

La cour d'assises d'Abidjan a suivi les réquisitions du parquet, tout comme pour les principaux autres accusés, Souleymane Kamagaté, ex-chef du protocole de Guillaume Soro, Affoussy Bamba, ancienne ministre, et Touré Moussa, son ancien chef de la communication, condamnés à 20 ans de prison.

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« Nous avons introduit un recours en appel contre ce verdict et avons saisi des juridictions internationales, notamment la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) », a déclaré Me Souleymane Diallo. 

Rappelons que le 22 avril 2020, la CADHP avait en effet ordonné à Abidjan de suspendre son mandat d'arrêt contre Soro et de remettre en liberté 19 de ses proches condamnés le 23 juin. Mais les autorités ivoiriennes avaient estimé que les décisions de la Cour africaine portaient « atteinte à la souveraineté de l'État de Côte d'Ivoire, à l'autorité et au fonctionnement de (sa) justice ». Le 23 juin, la cour d'assises avait également ordonné la dissolution du mouvement de Guillaume Soro, Générations et peuples solidaires (GPS), accusé de se livrer à « des actes subversifs ». 

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En réponse, l'État ivoirien s'était retiré du protocole de la CADHP. Une décision faisant suite « aux graves et intolérables agissements que la CADHP s'est autorisée et qui, non seulement portent atteinte à la souveraineté de l'État mais sont également de nature à entraîner une grave perturbation de l'ordre juridique interne des États », avait alors argué Sidi Tiémoko Touré, porte-parole du gouvernement.

Written by Hind Talha

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