Les sociétés coopératives agricoles sont de véritables instruments qui contribuent à l'autonomisation des femmes de Séguéla.
« Avec ce qu'on fait, en tout cas, on s'en sort. On aide nos maris, on arrive aussi à scolariser nos enfants et à faire tous nos besoins », s'est exprimée la présidente de la coopérative ‘'Sieinteni'', Ouattara Djénéba, dont la structure de près de 100 membres a cultivé 25 hectares de piment, cinq hectares d'aubergine et deux hectares respectivement de tomate et de gombo.
Autrefois zone d'exploitation intensive du diamant, la sous-préfecture de Bobi est désormais tournée vers le secteur agricole au point d'être aujourd'hui considérée comme le grenier de la région du Worodougou. Pour ce faire, elle bénéficie de diverses infrastructures dans le cadre du projet d'appui à la production agricole et à la commercialisation (PROPACOM, extension ouest) qui prévoit la construction d'un barrage hydroagricole d'un coût de 1,5 milliard de francs CFA, de l'aménagement d'un espace rizicole de 100 hectares ainsi que de cinq hectares de maraicher.
« La volonté qui habite ces femmes, c'est de s'autonomiser. Aujourd'hui, c'est un défi pour le gouvernement d'assurer l'autonomisation des femmes, surtout en milieu rural. Nous voyons que les femmes du Worodougou, plus précisément celles de Bobi, ont pris ce chemin. Il était donc important (…) de venir apprécier ce travail formidable qu'accomplissent ces femmes qui peuvent ainsi se prendre en charge », a, pour sa part, déclaré le préfet Diarrassouba Karim qui a assuré que le gouvernement est à la tâche pour réduire la pénibilité des travaux effectués par les femmes.
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A l'initiative du sous-préfet Kouamé Loukou Éric, les associations de femmes à Bobi ont toutes légalisé leur existence et cultivent des champs d'anacarde et de maraicher.