Le couvre-feu instauré en Côte d'Ivoire contre la propagation du Covid-19 a donné lieu à des dérapages de la Police, indignes de l'Etat selon Saïd Penda.
Cette semaine, la Côte d'Ivoire, le Mali et le Sénégal ont rejoint la liste des pays qui ont décrété un couvre-feu, dans une initiative tendant à minimiser la circulation du virus.
N'étant pas adepte du châtiment corporel, j'avoue que les images de la bastonnade de ceux qui ont enfreint le couvre-feu sont perturbantes.
Mais une fois passée l'émotion, analysons froidement la situation. Le fait est que ces personnes ont violé la loi et, dans ces cas, seule la loi prévoit la punition. En Côte d'Ivoire par exemple, la loi prévoit une peine d'emprisonnement de 3 mois à 3 ans pour tous ceux qui violent le couvre-feu.
Problème, en cette période d'épidémie, il est plus question de trouver le moyen de vider les prisons pour éviter une contamination d'ampleur en milieu carcéral, que d'emprisonner d'autres personnes.
Il nous semble donc préférable que les autorités adoptent par ordonnance une loi spécifique à la période du coronavirus, avec des punitions graduelles.
Qu'on fasse faire des pompes la première fois ; un nombre de fessées bien déterminé pour les récidivistes, etc. La flagellation est bien légale dans certains pays. Cela, à notre avis, est préférable à ces actes de brutalité policière que les légalistes que nous sommes ne peuvent cautionner.
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Certaines vidéos que j'ai regardées sont d'une extrême violence, des agents des forces de l'ordre frappant aveuglement sur toutes les parties du corps avec des ceinturons militaires comportant des éléments métalliques. Ces dérapages, constatés en Côte d'Ivoire aussi, ne sont pas dignes du régime démocratique d'Alassane Ouattara.
Saluons la réaction des autorités sénégalaises qui, dans un communiqué dont j'ai reçu copie, condamnent les débordements constatés et annoncent des sanctions contre les policiers qui se sont rendus coupables de violences contre des civils.
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Signalons pour terminer que les autorités ivoiriennes continuent de faire preuve d'un leadership à tout point irréprochable, notamment à travers la décision inédite en Afrique depuis le début de la crise du coronavirus, de boucler complètement une ville.
En vue de circonscrire la propagation du dangereux virus, et alors que tous les cas enregistrés l'ont été dans la capitale économique, Abidjan sera hermétiquement fermée à compter de ce dimanche 29/03/20 à minuit, et ce jusqu'à nouvel ordre. Plus personne n'entrera et personne ne sortira d'Abidjan, « exception faite pour l'approvisionnement en denrées alimentaires et produits de première nécessité » indique le gouvernement ivoirien.
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Point besoin d'informer ceux qui adorent faire la fête à Pâques, « Paquinou » comme on l'appelle en Côte d'Ivoire, que c'est mort pour cette année. Personne ne retournera donc dans son village contaminer ceux qui, pour le moment, sont encore épargnés par le coronavirus. Restons où nous sommes.
Ce qui est vrai, est vrai !
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