Covid-19 Côte d’Ivoire : Affi fait de nouvelles propositions à Ouattara

Face à la progression du Coronavirus (Covid-19) en Côte d'Ivoire, Affi N'Guessan, président du FPI a fait de nouvelles des propositions au gouvernement.

Dans sa déclaration, samedi, Pascal Affi N'Guessan a proposé en ce qui concerne les travailleurs et les emplois, la prise de décisions d'ordre réglementaire ou législatif pour garantir les emplois et les salaires des travailleurs, y compris lorsque l'employeur opte pour l'aménagement des conditions de travail, voire pour le travail à distance.

En ce qui concerne les impacts sur les entreprises et les ménages, selon lui, l'enveloppe budgétaire de 95 milliards de francs CFA annoncée par le chef de l'Etat sera très largement insuffisante pour soutenir les entreprises et les ménages, et pour juguler les effets d'une prévisible récession économique.  Il propose de mettre en place un fonds, d'un montant initial de 1000 milliards de  francs CFA pour financer le plan de riposte contre le .

Ce fonds sera alimenté par une réorientation budgétaire en vue de lui affecter 300 milliards par la réduction de certains postes budgétaires, notamment les budgets de fonctionnement de la présidence de la république, des institutions et de certains ministères, une contribution des organismes financiers régionaux pour un montant de 100 milliards.

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Un appui de 300 milliards provenant des institutions multilatérales de développement, en particulier la Banque mondiale qui a débloqué 12 milliards de dollar pour venir en aide aux pays fragiles affectés par cette crise et du fonds monétaire international () qui a débloqué 50 milliards de dollars, une aide bilatérale de 200 milliards à rechercher auprès de certains pays amis, notamment ceux avec lesquels notre pays entretient une forte coopération économique et commerciale.

Une contribution à hauteur de 100 milliards francs CFA de personnalités, entreprises, associations et fondations qui souhaiteraient participer à la lutte contre la pandémie du en Côte d'Ivoire. Plusieurs banques établies en Côte d'Ivoire ont déjà fait des dons au gouvernement.

Ce fonds sera affecté aux opérations d'achat d'équipements et de médicaments pour faciliter la lutte contre le COVID19, à concurrence de 200 milliards, l'octroi d'un filet social correspondant au smig (60.000 FCFA ) pour les travailleurs du secteur informel, les travailleurs indépendants et les salariés du secteur formel pour un montant total de 600 milliards FCFA, à combler la perte de revenus des entreprises, particulièrement les PME-PMI à hauteur de 200 milliards FCFA.

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Au-delà de ces mesures, et jusqu'à la fin de la crise, poursuit Pascal Affi N'Guessan, les ménages et entreprises bénéficieront des dispositions, notamment pour les ménages, du report du paiement des factures d'électricité et d'eau, du report de tous encours bancaires, du report du paiement de tout loyer et charges locatives. Pour les entreprises, le report du paiement d'impôts, taxes et charges sociales, le report du paiement de tous encours bancaires.

En ce qui concerne les aspects politiques, explique le président du , dans le contexte actuel de lutte contre la propagation du Coronavirus, les mesures de limitation des déplacements des populations et de ne sont pas de nature à favoriser la participation de tous aux opérations d'identification et d'enrôlement. Il propose la suspension de toutes ces activités.

Pour Affi N'Guessan, il est impérieux que la représentation nationale, en l'occurrence, l'Assemblée Nationale et le Sénat continuent de fonctionner afin d'exercer en permanence leur mission de contrôle de l'action gouvernementale.

En conséquence, le président de l'Assemblée Nationale et le président du Sénat, en concertation avec le gouvernement, doivent s'atteler à trouver les voies et moyens pour que le Parlement puissent poursuivre sa mission, dans le respect des mesures de protection et de distanciation sociale, notamment en vue de débattre du plan national de riposte et sur la loi d'urgence sanitaire.

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« La crise du coronavirus est multiforme et multisectorielle. Comme nous le voyons, elle transcende les questions de sécurité et de sûreté nationale. La loi sur l'Etat d'urgence de 1959 est désuète et le décret du 23 mars pris en application de cette loi est inadaptée pour faire face efficacement à la situation. Il faut donc un instrument juridique plus adapté pour fonder et légitimer le plan national de riposte. Cet instrument c'est la Loi d'urgence sanitaire », a conclu Pascal Affi N'Guessan.

Written by Christian Binaté

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