Confinement, couvre-feu… Au Soudan du Sud, les chauffeurs de taxi font partie des nombreuses victimes du coronavirus (Covid-19). Reportage.
Onen Isaac, un chauffeur de taxi, se tenait près d'un véhicule de huit places tandis qu'il invitait des voyageurs potentiels à monter à bord de son véhicule à la gare de bus de Sherikat à Juba, la capitale du Soudan du Sud, pendant les heures de pointe du soir.
Ses activités ont beaucoup souffert du fait des mesures de confinement anti-COVID 19 telles que les couvre-feux mis en œuvre par le gouvernement pour freiner la propagation de la maladie dans la plus jeune république du monde.
« Les affaires deviennent difficiles et le niveau de vie est dur à maintenir en ce moment. Les autorités nous ont obligés à limiter le nombre de passagers à quatre par voyage », a-t-il expliqué.
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Selon ce père de quatre enfants, depuis que le gouvernement a décidé de prolonger pour une durée indéterminée le confinement, ce qui inclut aussi la fermeture de tous les commerces non essentiels, la vie est devenue insupportable pour sa famille.
Les commerçants et les navetteurs supportent désormais le poids des restrictions imposées par le gouvernement pour contenir la propagation de la maladie, a t-il dit, ajoutant « Je gagne moins d'argent par rapport à la période où il n'y avait pas de couvre-feu ou de confinement ».
« Les affaires deviennent difficiles et le niveau de vie est dur à maintenir en ce moment. Les autorités nous ont obligés à limiter le nombre de passagers à quatre par voyage
Onen Isaac, un chauffeur de taxi à Juba au Soudan du Sud
Manyok Maker, un navetteur, a de son côté déclaré qu'il dépensait tout son salaire quotidien pour le transport, notant que la restriction du nombre de passagers pouvant circuler dans un véhicule de transport public épuisait ses économies.
« Le prix du bus a augmenté et cela a eu un impact négatif sur mes économies. Je dépends de mes revenus quotidiens, et maintenant je finis par les dépenser pour payer le prix du bus. Il ne me reste parfois rien pour la consommation de mon foyer », a t-il déploré.
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Elizabeth Amour a pour sa part déclaré qu'elle avait également souffert du coût élevé des transports du fait de sa faible base de revenus.
« Le matin, le prix du bus est généralement le double du montant que nous avions l'habitude de payer avant que la pandémie de COVID-19 ne soit signalée dans le pays. Nos revenus mensuels peuvent difficilement suffire pour d'autres obligations comme le loyer », a-t-elle indiqué.
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