Le décès de Sidiki Diakité ce 23 octobre 2020 a fait l'objet d'analyse politique par des partisans de l'opposition, dont Bally Ferro.
CAS DE FORCE MAJEURE !? Alassane Ouattara se retrouve encore au pied du mur. Le 6 août 2020, il revenait sur sa parole donnée, le 5 mai, devant le Congrès: il brigue la magistrature suprême pour « cas de force majeure ».
En effet, le 8 juillet, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, dauphin désigné pour défendre les couleurs du RHDP à la présidentielle du 31 octobre 2020, perdait la vie.
L'État est à nouveau frappé par un deuil, neuf jours avant la présidentielle. Ce vendredi 23 octobre, le préfet hors grade Sidiki Diakité, ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation, est emporté par un AVC.
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Il laisse un vide. Car le corps préfectoral dont il était le patron, est un maillon essentiel dans l'organisation des scrutins. Représentant l'État, c'est ce corps qui assure la logistique (transport du matériel électoral, mise à disposition des établissements devant servir de bureaux de vote…), la sécurisation du vote et la réquisition des fonctionnaires et agents de l'État pour présider les bureaux de vote.
Dans un contexte trouble marqué par des affrontements meurtriers entre partisans et adversaires du troisième mandat d'Alassane Ouattara, la disparition brutale de ce pilier dans l'environnement électoral constituera-t-elle un autre « cas de force majeure » qui déterminera le chef de l'État à reporter, contre sa volonté, la présidentielle!?
Il ferait alors d'une pierre deux coups à la veille d'un scrutin à haut risque: rendre hommage à ce « grand serviteur de l'État » pour lequel un deuil national a été décrété et faire baisser la tension qui prévaut en donnant satisfaction à l'opposition.
