La désobéissance civile lancée par l'opposition ivoirienne a été analysée par le journaliste camerounais Saïd Penda ce 24 octobre 2020.
Quel bilan du mot d'ordre de l'opposition ivoirienne ?
Depuis quelques semaines, l'opposition ivoirienne a lancé un mot d'ordre de « désobéissance civile », principalement dans le but d'empêcher la candidature du président Ouattara.
Mais à une semaine de la présidentielle du 31 Octobre, on constate que les actions de l'opposition, loin de faire plier le régime, posent du tort, exclusivement, à la population, au point où les observateurs et analystes s'interrogent sur le bien-fondé de ces actions.
Les quelques autobus incendiés ne sont jamais empruntés par les proches parents d'Alassane Ouattara, mais bien par des Ivoiriens pauvres ou de la classe moyenne, parmi lesquels des militants et partisans de l'opposition. Dans les localités où des militants de l'opposition ont attaqué ceux supposés soutenir le pouvoir, là encore, il ne s'est pas agi d'individus directement liés à la gestion du pouvoir, mais plutôt d'innocents.
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Les barrages installés dans certains villages et bourgades n'ont jamais empêché la campagne d'Alassane Ouattara qui a honoré tous ses rendez-vous avec ses militants.
Au contraire, le coût de ces actions sur les populations locales est élevé : de pauvres paysans sont empêchés d'évacuer leurs produits vers les marchés ; des malades en cours d'évacuation ont trouvé la mort bloqués à des barrages; des cortèges mortuaires ont été stoppés provoquant de fortes tensions entre villages voisins ; etc.
En application du mot d'ordre de désobéissance civile qu'il a lancé, le petit village d'henri konan bédié, Daoukro, est coupé du reste du pays. On nous rapporte là-bas une pénurie d'attiéké, aliment prisé dans ces contrées.
On pourrait donc bientôt crever de faim dans son village alors que bédié se gave de foie gras, sirote du bon vin et fume tranquillement ses cigares dans sa luxueuse résidence de Cocody, à Abidjan.
Ce qui est vrai est vrai !
Nota : Merci d'informer Dagaret que la stratégie n'est pas bonne sinon notre public, déjà pas nombreux, ira voir ailleurs.