NEW YORK (Nations Unies), 12 novembre (Xinhua) — Deux hautes responsables des Nations Unies ont exprimé jeudi leur profonde inquiétude face aux informations faisant état d'une escalade des tensions ethniques en Ethiopie et des récents affrontements militaires dans la région du Tigré (nord), au cours desquels de nombreux civils auraient été tués.
Pramila Patten, conseillère spéciale par intérim des Nations Unies pour la prévention du génocide, et Karen Smith, conseillère spéciale pour la Responsabilité de protéger, ont fermement condamné les informations faisant état d'attaques ciblées contre des civils sur la base de leur appartenance ethnique ou de leur religion, selon un communiqué de presse envoyé courriel à Xinhua par le Bureau pour la prévention du génocide et la Responsabilité de protéger.
« La rhétorique ethnique, les discours de haine, l'incitation à la violence et les attaques qui prévalent actuellement en Ethiopie constituent une menace sérieuse à la stabilité interne et régionale et devraient être traités immédiatement pour éviter une nouvelle escalade de la violence généralisée », ont averti les conseillères.
« Nous demandons instamment aux autorités éthiopiennes de prendre des mesures urgentes pour protéger leur population contre de nouvelles violences et nous les encourageons vivement à demander l'aide de la communauté internationale, y compris des Nations Unies et des acteurs régionaux, en particulier l'Autorité intergouvernementale pour le développement et l'Union africaine, afin de contribuer à la désescalade des tensions croissantes dans le pays, en particulier à l'approche des prochaines élections », ont-elles ajouté.
Le Bureau des Nations Unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger est prêt à aider les autorités éthiopiennes et les acteurs concernés à contrer et à traiter les discours de haine et à prévenir l'incitation à la violence dans le pays, ont déclaré les deux responsables. Fin