Dans la rencontre entre Ouattara et Bédié, Mamadou Traoré invite HKB à maintenir un dialogue sous l'égide de la Communauté Internationale.
Sans surprise, le Conseil Constitutionnel a validé les résultats de la CEI. C'est le contraire qui aurait étonné car ces deux structures sont, comme on le dirait « blanc bonnet et bonnet blanc. « Je rappelle que le Président de la CEI fut pendant des années ,le bon petit, le Chef de cabinet du Président du Conseil Constitutionnel alors Ministre de la justice issus des Forces Nouvelles, proposé à Guillaume Soro par le gourou du Restaurant.
Le Président de la CEI a suivi son patron à la Cour suprême et au Conseil Constitutionnel avant d'atterrir à la CEI. Et j'ai l'avantage de les connaître tous les deux et de connaître également leur bord politique.
Ils ne pouvaient donc pas dire autre chose que ce que leur mentor politique leur a demandé de faire. Dans son intervention, le gourou du Restaurant a exprimé sa volonté d'amorcer un dialogue avec son opposition avec en tête le Président Bédié.
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Je rappelle que Bédié a toujours dit qu'il était ouvert à un dialogue avec le gourou du Restaurant mais sous conditions. Bédié a toujours souhaité que ce dialogue se fasse en un endroit neutre et avec l'arbitrage de la Communauté Internationale. Ayant été victime du non respect de la parole donnée du gourou du Restaurant dans le cadre de l'appel de Daoukro, il ne lui fait plus confiance.
Ayant également eu échos des engagements que le gourou du Restaurant a pris avec des personnes comme Guillaume Soro et qu'il n'a jamais respectés, Bédié est devenu aujourd'hui un Saint Thomas vis à vis de lui.
C'est pourquoi, je recommande au Président Bédié de maintenir sa position d'un dialogue sous l'égide de la Communauté Internationale. Mais avant tout dialogue qu'il exige du gourou du Restaurant de libérer tous les prisonniers politiques et de mettre fin à la traque de ses opposants s'il veut réellement un climat apaisé.
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Et puis, que Bédié sache que le baiser que veut lui donner le gourou du Restaurant, à travers sa main tendue, peut être le baiser de Judas. A travers cette main tendue vis à vis de Bédié, le gourou du Restaurant veut chercher à décapiter l'opposition espérant ainsi gouverner tranquillement sans opposition.
Que le Président Bédié n'oublie pas tous ces militants de l'opposition qui sont tombés suite à leur refus du viol de la Constitution. Qu'il se rappelle que le gourou du Restaurant, en 2001,lors de la formation du gouvernement de Laurent, a refusé la main tendue de ce dernier pour participer au gouvernement d'ouverture qu'il a mis en place.
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Le gourou du Restaurant a argué qu'il n'avait pas encore fini de pleurer ses morts, suite à la crise qui l'a opposé avec Gbagbo lors de l'invalidation de sa candidature aux élections législatives et qu'à ce titre, il ne pouvait pas accepter la main tendue de Laurent Gbagbo. Ce n'est qu'en 2002, qu'il a accepté cette main tendue avant que ne survienne la rébellion de Septembre 2002.
Oui au dialogue. Oui à la main tendue du gourou du Restaurant. Mais il faut que cela soit accepté sous certaines conditions et avec des garanties d'une Côte d'Ivoire réconciliée avec elle même. Et je voudrais que le Président Bédié n'oublie pas la revendication principale de l'opposition qu'est l'organisation d'une élection inclusive et transparente car pour elle, il n'y a pas eu d'élection en Côte d'Ivoire. Il y a eu tout juste un coup d'État constitutionnel.