Violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire : Me Affoussiata Bamba s’en prend à nouveau à Ouattara

Me Affoussiata Bamba a interpellé ce 7 décembre 2020, les organisations des droits de l'Homme face aux menace l'Etat de droit en Côte d'Ivoire.

La communauté internationale, notamment l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Union Africaine (UA), et la Communauté Économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), détournent le regard sur une situation inédite en matière de violation des droits de l'homme et des libertés.

La récente farce électorale a révélé, en partie, l'hideuse face du régime de M. Alassane Ouattara qui n'a pas hésité à faire massacrer plus d'une centaine de manifestants par des miliciens recrutés et entrainés à tuer à l'arme blanche. Des milliers de personnes ont été blessés et portent à vie les séquelles de ces atrocités et autre horreurs. De même, plusieurs centaines de personnes croupissent dans les geôles du régime au mépris de la Constitution et de la législation ivoirienne.

Plus rien n'est sacré en Côte d'Ivoire. Même pas la vie humaine symbolisée par la décapitation du jeune Nguessan Koffi Toussaint dont la tête a été tranchée et a servi de ballon de football, une scène horrible, estampillée du sceau du régime Ouattara.

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(GPS) aura payé un lourd tribut au combat pour le respect strict de la Constitution qui stipule en son article 55 que : « Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n'est rééligible qu'une fois ».

En effet, Générations et Peuples Solidaires (GPS) s'est battu et continuera à se battre avec force et énergie contre le troisième mandat inconstitutionnel de M. Alassane Ouattara.

Pour rappel, c'est depuis le 23 décembre 2019 que s'abattent sur notre mouvement les pires barbaries jamais enregistrées en Côte d'Ivoire. Ce jour-là, au motif qu'une insurrection chimérique se préparait, alors qu'il n'existait aucun début de preuves, des miliciens encagoulés feront une intrusion en escaladant la clôture du siège d'un mouvement politique pour arrêter sans raison des responsables politiques, des députés, diplomate et autres personnes qui se trouvaient en ce lieu, en violation flagrante, notamment de l'article 20 de la Constitution, garante des libertés d'association et de réunion.

Des députés seront arrêtés en dépit de l'immunité que leur confère leur statut d'élus de la Nation comme l'indique l'article 92 de la Constitution qui dispose que : « aucun membre du Parlement ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu'avec l'autorisation de la chambre dont il est membre, sauf le cas de flagrant délit. Aucun membre du Parlement ne peut, hors session, être arrêté qu'avec l'autorisation du bureau de la chambre dont il est membre, sauf les cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnations définitives. La détention ou la poursuite d'un membre du Parlement est suspendue si la chambre dont il est membre le requiert ».

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Malgré la saisine de toutes les organisations des droits de l'Homme et organisations parlementaires, le régime Ouattara continue de faire la sourde oreilleaux interpellations requérant la libération des députés qui sont désormais ses otages.

La Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples en ses décisions du 22 avril et 15 septembre 2020 a fait injonction à l'Etat de Côte d'Ivoire d'observer le statu quo ante de toutes les poursuites, la suspension du Mandat d'arrêt émis, la fin de la procédure pénale engagée et la remise en liberté
immédiate des personnes injustement incarcérés. La Haute juridiction africaine a reconnu l'existence de violations graves « des droits de la défense, du droit au procès équitable, du droit à la sureté, de la prohibition de la détention arbitraire, de la liberté d'expression, d'opinion, du droit de tout citoyen de participer à la vie publique et politique de son Pays».

A ce jour, cela fait onze (11) mois que cinq (5) de ces personnes arrêtées
le 23 décembre 2020 sont encore détenues sans raison valable, ni motif.
Il s'agit de messieurs :

  • Lobognon Agnima Alain Michel, Député ;
  • Koné Kamaraté Souleymane, Diplomate ;
  • Sekongo Kloyéri Félicien, Président de parti politique (MVCI) ;
  • SORO Yédjoussigué Simon, Conseiller municipal ;
  • SORO Porlo Rigobert, Commissaire de Police.

Or, le code de procédure pénale ivoirien stipule en son article 175 que « le prévenu détenu, renvoyé devant le tribunal correctionnel, doit comparaître pour être jugé dans le délai d'un mois à compter de la date de l'ordonnance de renvoi. » Ce qui signifie que ces personnes auraient dû être jugées le 5 novembre 2020. Toujours selon le même article, alinéa 3, « à défaut de comparution de la personne détenue dans les délais ci-dessus indiqués, celle-ci est mise en liberté d'office. »

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Leur libération doit donc être de droit.

Dans le prolongement de cette procédure à l'encontre de Génération et Peuples Solidaires (GPS), plusieurs militaires membre de la sécurité de son Président seront également arrêtés et écroués, à savoir :

  • KONE Ardiouma Hermann, Gendarme ;
  • KOUAME Jean Baptiste, Militaire ;
  • BAMBA Souleymane, Militaire ;
  • DOSSO Seydou, Militaire ;
  • KAMAGATE Adama, Militaire ;
  • KOUAKOU Bernard, Militaire ;
  • SILUE Nergue Djoman Emmanuel, Militaire ;
  • TRAORE Lamine, Militaire.
    Pire, le régime va aller en se radicalisant et renforcer la répression à l'annonce de la candidature de M. Alassane Ouattara.

C'est ainsi que des femmes de Génération et Peuples Solidaires (GPS) vont être arrêtées pour le simple « délit de marche » dans le cadre des manifestations contre ladite candidature. Ce sont mesdames :

  • Anne-Marie BONIFON, Coordonnatrice de la Délégation GPS-Côte d'Ivoire ;
  • Aminata KONE ;
  • Kouigninon PAN Epse TODE;
  • Sonnebo Henriette GUEI;
  • Ange Marie YEO.

Ces arrestations vont viser également plusieurs membres de la délégation régionale GPS de la Région du Poro, dans le nord du pays, pendant que ceux-ci tenaient une réunion dans le cadre de leurs activités politiques. Y sont encore en détention, les personnes suivantes :

  • Dr COULIBALY Zoumana,
  • YEO Klotielema dit Klotio,
  • SORO Brahima,
  • KONÉ Seydou,
  • TUO Kolotioloma Nestor,
  • SORO Donafologo,
  • KONE Ténéloho.Roger
    Les dernières arrestations en date, l'ont été consécutivement au mot d'ordre
    de désobéissance civile lancé par l'opposition politique et concernent
    messieurs :
  • SIDIBE Sékou ;
  • LAGO Hugues ;
  • MANGO Lasme Eudes ;
  • MIEZAN Kouatrin (dit DJ VOLCANO) ;
  • OUATTARA Adama ;
  • SANFO Issa ;
  • Zeinab AYOUB ;
  • KODJA Hyppolite ;
  • KPAN Gueu Fulbert;
  • ANGE Epiphane Lath;
  • DOUMBIA Abou ;
  • TRAORE Fousseny.
  • Force est de constater que le régime s'adonne malheureusement à un marchandage éhonté. La règle aujourd'hui est de déclarer son appartenance au pour espérer être libéré éventuellement. De telles pratiques sont indignes d'une république.

Les fréquentes violations des droits de l'homme opérées par M. Alassane Ouattara restent encore possibles en raison du silence coupable de la communauté internationale laquelle, selon lui, l'aurait adoubé.

Générations et Peuples Solidaires (GPS) dénonce toutes ces détentions arbitraires et demande la libération immédiate et sans condition de toutes ces personnes.

Générations et Peuples Solidaires (GPS) en appelle à nouveau aux organisations des droits de l'Homme face au grave péril qui menace l'Etat de droit en Côte d'Ivoire.

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