Didier Drogba a perdu la bataille électorale pour la Présidence de la FIF sans même avoir compétitionné. Pourquoi ? Voici les raisons.
Ainsi donc Didier Drogba aura perdu la bataille électorale pour la Présidence de la FIF sans même avoir compétitionné.
Avouons que cet échec du talentueux footballeur qu'il fut peut s'expliquer soit par un mépris ou une méprise.
MÉPRIS.
Le candidat, sans nul doute le plus adulé du petit peuple amateur de football (sauf qu'il ne s'agit pas ici d'un scrutin soumis au suffrage universel direct), n'a pas intégré dans sa démarche, l'aspect humain si cher aux africains. En Afrique, avant de s'engager dans une bataille, notamment électorale, il faut nécessairement solliciter, dans une démarche d'humilité, l'onction et la bénédiction des siens et des décideurs de l'ombre. Ces grands électeurs à même d'orienter les voix des électeurs visibles.
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La considération, la proximité, la chaleur humaine sont très importantes dans l'approche psychologique de l'Africain. Il faut reconnaître à Drogba cette erreur. Car comment comprendre que ses pairs anciens footballeurs professionnels l'accusent de ne s'être jamais intéressé à la vie de leur association ? Association dont lui-même est censé être un membre ? De ce qui précède, avouons que les arguments du genre « ils sont jaloux de lui. C'est des aigris etc.. » ne devraient prospérer.
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MÉPRISE.
Le très long séjour en Occident (parti d'Afrique dès l'âge de 4 ans si je ne m'abuse) y est certainement pour quelque chose dans cet échec. Éduqué et formaté à l'environnement européen ou la raison prime sur les émotions, il n'a pas eu la présence d'esprit d'intégrer cet aspect humain à même de flatter la sensibilité et l'orgueil des acteurs de notre football.
Priorisant les belles idées et beaux projets que son esprit caresse pour le football ivoirien.
Comme quoi dans ce monde, et plus particulièrement sous les cieux africains, le talent et la compétence technique seuls ne suffisent pas. Il faut une bonne dose d'approche psychologique et humaine.