Suite à la levée des restrictions liées au coronavirus (covid-19) à l'intérieur du pays, le journaliste Fernand Dedeh pose des questions à Kandia Camara.
À Barthelemy Zouzoua Inabo : Ton camarade a parlé le jeudi 7 mai 2020, levant les restrictions liées à la maladie à coronavirus à l'intérieur du pays. Pour toi, fondateur d'établissement privé, ta patronne a donné les indications pratiques. Kandia de Gbon dit clairement ceci, en application des instructions de ton camarade:
1- Tu dois mettre en état de fonctionnement ton établissement scolaire pour accueillir les élèves et le personnel. Tes collègues du privé et du public aussi.
2- Elle va mettre en place une plateforme pour l'inscription en ligne de tous les élèves, enseignants et personnels administratifs confinés à Abidjan. Afin d'organiser leur retour sécurisé vers l'intérieur du pays du 11 au 17 mai 2020.
3- Tu dois réaménager le calendrier scolaire allant du 18 mai au 14 août 2020. Donc, clairmement, les cours démarrent le 18 mai et l'année s'achève le 18 août.
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4- Elle jette la patate chaude dans les pieds des opérationnels sur le terrain: organisation prudente de l'espace en tenant compte du maximum de personnes autorisées à se retrouver à l'instant T au même endroit (200 personnes) et de la distance d'un mettre entre deux personnes, dans la cours et dans les classes.
Le Coronavirus n'est pas une maladie facile. Elle transforme tout le monde en géomètre.
6- Mon type, vous avez du boulot: c'est du lourd, une très grande responsabilité mais chacun doit faire sa part de sacrifice. S'impliquer fortement pour sauver ce qui peut l'être.
7- Questions à Kandia de Gbon:
7-1 Gnian, les fondateurs des établissements privés disent que seulement 40% de leurs dettes sur l'année 2019 ont été payés. Subventions 2020, pas engagées. Ils n'ont plus de trésorerie pour les salaires de leurs enseignants et personnels administratifs. Gnian, les choses vont de pair: l'Etat fera-t-il un geste dans ce cas? Autrement, les enseignants ne suivront pas…
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7-2 Du coup, écoles à deux vitesses. Comment on prépare les examens de fin d'année dans ces conditions? C'est maintenant il faut y réfléchir. Pas après le troisième discours sur le coronavirus du camarade de mon grand-frère.
Les hommes de Dieu à l'intérieur du pays posent les mêmes questions: pouvons-nous nous réunir dans les mosquées, les temples et les églises? La réponse au regard du discours de ton camarade est affirmative.
Sauf à respecter rigoureusement les consignes du nombre de personnes (200), de distanciation (1 m entre deux fidèles), des dispositions pratiques de lavage des mains devant les édifices avant les séances de prières collectives. Informer les membres des différentes congrégations à porter des masques sur le chemin des maisons de Dieu.
L'affaire devient simple si chacun fait preuve de responsabilité et de bonne volonté.
Dans le Grand Abidjan, on ne peut pas dire que la maladie à coronavirus recule. La vigilance, la discipline, la responsabilité, le respect des mesures doivent entrer dans les habitudes.
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Le problème, le Notable de la BIA et ses collaborateurs se contentent de nous lire les chiffres et nous donner des conseils. Mais ils ne disent pas pourquoi les contaminations ne baissent pas. Pourquoi Abidjan est si exposée à la maladie. Comment se font Les contaminations depuis le mois de mars? Quelle est la proportion des femmes et des hommes?
Juste un mot de la liberté de la presse. Le dossier de la séquestration du journaliste Claude Dasse par un garde pénitentiaire à la MACA, le mercredi 6 mai 2020, fait l'objet d'une information judiciaire. Les personnes concernées ont été entendues par la brigade de recherches.
Le ministre de la Justice avait été clair dès le départ: « Le Directeur de l'administration pénitentiaire est au devant de ce dossier. C'est son élément et son administration qui sont en cause. Ils réagiront à la mesure de l'offense. Moi je n'ai rien à dire. Si c'est vrai l'élément sera sanctionné. Si c'est faux l'offense sera réparée. ». Nous y sommes. Nous suivons avec attention le dossier.
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