Emmanuel Macron a nommé Jean-Marie Bockel « envoyé personnel » en Afrique, avec pour mission d'accompagner la réduction de la présence militaire française sur le continent.
Jean-Marie Bockel, connu pour ses critiques acerbes de la « Françafrique », aura pour tâche d' »expliquer » aux quatre pays accueillant des bases françaises – Sénégal, Côte d'Ivoire, Gabon et Tchad – « les raisons et les modalités » de cette transformation, tout en « écoutant leurs besoins » en matière de sécurité et de coopération.
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La décision de réduire la présence militaire française en Afrique intervient après une série de coups d'Etat au Sahel et la montée du sentiment anti-français dans la région. Le président Macron avait déjà évoqué un changement de cap dans son discours de Ouagadougou en 2017, en soulignant la nécessité de bâtir une nouvelle relation avec le continent basée sur le respect mutuel et la co-responsabilité.
Un choix symbolique
Le choix de Jean-Marie Bockel pour cette mission est symbolique. En tant que fervent critique de la « Françafrique », il est un gage de la volonté de Macron de rompre avec les pratiques néocolonialistes du passé. Son expérience et sa connaissance du continent africain seront des atouts précieux pour mener à bien cette mission délicate.
Vers une nouvelle ère de collaboration ?
La nomination de M. Bockel s'inscrit dans un contexte de recomposition des relations entre la France et l'Afrique. Le président Macron souhaite mettre fin aux interventions militaires unilatérales et privilégier une approche partenariale plus équilibrée.
La mission de M. Bockel sera de jeter les bases de cette nouvelle ère de collaboration. Ses recommandations, attendues pour juillet prochain, seront déterminantes pour l'avenir de la présence française en Afrique.
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