Selon le ministère des Mines et de l’Energie du Burkina Faso, environ 9 à 25 tonnes d’or font l’objet de fraudes chaque année dans le pays.
Cette fraude se manifeste par la sous-déclaration de la production d’or, l’exportation illégale de l’or, et la falsification des documents d’exportation.
La fraude dans le secteur minier du Burkina Faso est un problème majeur, car elle prive l’État de recettes fiscales importantes. En effet, le secteur minier est le premier contributeur au budget de l’État burkinabè, avec une contribution de plus de 430 milliards de francs CFA (717 millions de dollars) en 2021.
La fraude dans le secteur minier est également un problème de sécurité nationale. En effet, elle permet aux groupes terroristes de financer leurs activités.
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Le gouvernement burkinabè a pris des mesures pour lutter contre la fraude dans le secteur minier. En novembre 2023, le ministère des Mines et de l’Energie a validé une stratégie nationale de lutte contre la fraude de l’or, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur minier. Cette stratégie vise à renforcer la transparence et la traçabilité de la production et de l’exportation de l’or.
Le gouvernement burkinabè a également annoncé la construction d’une raffinerie nationale d’or. Cette raffinerie permettra de contrôler la qualité de l’or produit au Burkina Faso et de lutter contre la contrebande.
La réussite de la stratégie nationale de lutte contre la fraude dans le secteur minier du Burkina Faso dépendra de la coordination des efforts de l’État, des opérateurs miniers et de la société civile.