JOHANNESBURG, 6 août (Xinhua) — L'Afrique du Sud a exhorté jeudi l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan à poursuivre les discussions visant à régler leurs différends concernant le Grand barrage de la renaissance (GERD) sur le Nil.
« A l'heure où les parties s'engagent dans cette phase critique des négociations, nous voudrions les exhorter à continuer d'être guidées par l'esprit de solidarité et de fraternité panafricaines qui a caractérisé le processus de négociations sur le GERD mené par l'Union africaine », a dit la cheffe de la diplomatie sud-africaine Naledi Pandor.
« Il est important que les parties fassent preuve de magnanimité et de compréhension des intérêts de chacun afin de faire avancer le processus », a-t-elle ajouté.
L'Ethiopie, qui a commencé à construire en 2011 ce projet de 4 milliards de dollars, devrait produire plus de 6.000 mégawatts afin de favoriser son développement. L'Egypte, situé en aval du bassin du Nil et dont l'agriculture dépend de ce fleuve, craint que le GERD n'affecte sa quote-part annuelle de 55,5 milliards de mètres cubes de ressources en eau.
Le Soudan, l'Egypte et l'Ethiopie ont repris lundi une nouvelle série de discussions sur la mise en eau et le fonctionnement du barrage, mais le Soudan a rejeté mardi la dernière proposition éthiopienne.
Mme Pandor a déclaré que le président sud-africain Cyril Ramaphosa, en qualité du président en exercice de l'UA, recevrait dans les prochaines semaines un rapport sur les discussions qui porteront sur « les questions techniques et juridiques en suspens ». Fin