La grève des enseignants de l'université de Côte d'Ivoire a pris une autre tournure. Des syndicalistes ont été arrêtés et placés en garde à vue à la préfecture de police d'Abidjan lundi 18 février 2019.
Johnson Kouassi Zamina, secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs (CNEC) et son chargé de communication ont été interpelés par la police nationale. Selon une source bien introduite cette interpellation s'explique par le fait que malgré la mesure de révocation à son endroit, Johnson Kouassi avec plusieurs de ses paires avaient interrompu les examens dans la faculté des sciences économiques ce jour-là.
Pour rappel, c'est au terme d'une assemblée générale le 31 janvier 2019, que les enseignants des universités publiques avaient décidé de suspendre toutes les activités académiques dans toutes les structures universitaires sur toute l'étendue du territoire national pendant une année. Et, ce à compter du lundi février 2019 jusqu'au lundi 4 février 2020. Cette situation fait suite à la suspension de leurs collègues après une précédente grève.
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Le Prof. Abou Karamoko, président de l'université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-cocody avait en conseil de discipline le 29 janvier 2019 pris la décision de suspendre les salaires de deux enseignants pour un an, période au cours de laquelle ils ne doivent pas prendre part à aucune activité pédagogique, le blâme de six autres enseignants.
Et, le 15 février 2019 le Prof. Abou Karamoko a pris la décision toujours en conseil de discipline de révoquer quatre enseignants dont le sieur Johnson Kouassi, la suspension d'un an pour cinq enseignants et la suspension de six mois pour deux autres enseignants. Cette affaire était donc en instruction à la préfecture de police d'Abidjan.
Roxane Ouattara
