Le lundi 21 Janvier 2019, la majorité de nos établissements préscolaires, primaires et secondaires comme professionnels sont fermés pendant cinq jours.
En effet, depuis décembre 2018 déjà, les enseignants à travers La Coalition du Secteur Éducation Formation (COSEFCI) regroupant huit de leurs syndicats, a engagé un mouvement d'arrêt de cours à l'effet d'interpeller les pouvoirs publics sur certaines de leurs préoccupations essentielles.
Ces revendications sont entre autres : La revalorisation des indemnités de logement; L'augmentation des primes de correction; La suppression des cours du mercredi au primaire; La réparation des conditions des enseignants ex contractuels; Le paiement de 500.000 FCFA à chaque enseignant ex-contractuel au titre de leurs émoluments non payés de janvier à mai 2014.
Malgré le préavis déposé au Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, aucun dialogue n'a été engagé afin de trouver un terrain d'entente avec les grévistes. Mieux, Madame la Ministre a taxé cette grève de politique. Aussi, ce lundi 28 janvier 2019, le mot d'ordre de grève a été reconduit par cette coalition.
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En conséquence, la coalition est rejointe dans sa lutte par le SYNESCI et l'ISEF (l'Intersyndical du Secteur éducation/formation). Nous interpellons le gouvernement sur la nécessité d'écouter le sens profond des revendications posées par les enseignants, car en toute chose, il faut tenir compte du volet objectif. En la matière, la politique salariale reste inadaptée aux temps nouveaux. En effet, elle n'a pas évoluée en bien de ses points notamment au niveau de l'indemnité de logement et de transport malgré un coût de la vie constamment croissant.
Figurez-vous que pour un enseignant, les indemnités de transport et de logement mensuelles qui lui sont octroyées tournent depuis des décennies respectivement autour de 7000 F CFA et de 50000 FCFA. Les coûts du transport et du loyer, ont entre-temps grimpé de façon considérable et sont devenus quasi inaccessibles surtout en ce qui concerne le loyer. Le gouvernement doit sortir de sa trêve sociale, qui manifestement au vu des grèves dans la santé et maintenant dans le secteur Éducation-Formation, n'est de fait pas accepté par la majorité des fonctionnaires.
Il Doit regarder avec lucidité la nécessité de repenser profondément le statut général de la fonction publique et la politique salariale, notamment en ce qui concerne la rémunération, les avantages sociaux, la pension, le profil de carrière, les grades et les rendre conforme à la grande nécessité de performance et aussi aux exigences sociales, économiques et culturelles de notre Pays. Au regard des conditions socioéconomiques de plus en plus difficiles de nos concitoyens, dues à la cherté de la vie, l'inflation galopante sur les prix de denrées de première nécessité, la hausse du prix du carburant et des loyers, une politique de revalorisation automatique du SMIG, du SMAG et d'indexation des salaires, s'impose à nos gouvernants.
Force aux Peuples marque un soutien total aux revendications des enseignants en lutte pour l'amélioration de leur condition de vie et de travail et les invite à rester solidaires dans l'effort de lutte. Nous sommes à leurs côtés, pendant ces moments difficiles et sommes convaincus qu'à travers cet engagement, ils arriveront à obtenir ce que de Droit. La Côte d'Ivoire doit sortir des petits arrangements pour ouvrir la voie de la transformation de notre société au profit du bien-être partagé.
Fait à Abidjan, le 28 janvier 2019.
Pour Force aux Peuples Le porte Parole Secrétaire Général National Vazoumana Fondio