Jean Gervais Tchéidé 20 chefs d’accusation fantaisistes retenus contre lui. Étonnant pour une personne à qui un mandat d’arrêt datant de 2013 a été présentée, alors qu’il n’avait jamais été visé par une enquête, encore moins par une convocation du procureur et qui vaquait jusque-là à ses occupations à Abidjan.
Jean Gervais Tchéidé 20 chefs d’accusation
« crime contre les populations civiles, génocide, atteinte à la liberté individuelle, assassinats, meurtres, viol, coups et blessures volontaires, menaces de mort, violences et voies de fait, tribalisme et xénophobie »

Arrêté à Abidjan le jeudi 22 mars 2018, lors de la marche avortée de la plate-forme politique ‘’Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté’’ (EDS de Georges Armand Ouégnin), Jean Gervais Tchéidé, le porte-parole est toujours en prison. Il a été inculpé de plus de 20 chefs d’accusation : crime contre les populations civiles, génocide, atteinte à la liberté individuelle, assassinats, meurtres, viol, coups et blessures volontaires, menaces de mort, violences et voies de fait, tribalisme et xénophobie, pour ne citer que ceux-là. Son instruction sera ouverte le mercredi 2 mai 2018.
Un mandat d’arrêt vieux de cinq ans
Sa participation à ce rassemblement pacifique pour réclamer la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) et pour appeler le pouvoir au dialogue avec l’opposition significative, l’a conduit à la maison d’arrêt d’Abidjan avec 17 autres manifestants. Mis sous mandat de dépôt pour « trouble à l’ordre public, actes de nature à engrainer des troubles et à jeter du discrédit sur l’autorité de l’Etat », 17 opposants sont libérés après 15 jours en détention avec des peines de pertes de droits civiques durant 5 ans et 3 ans d’interdiction de séjour en dehors de leur lieu de naissance. Jean Gervais Tchéidé quant à lui, reste en prison.

Il serait sous le coup d’un mandat d’arrêt servi depuis le 11 mars 2013 et dont le scellé aurait été levé le vendredi 06 avril 2018. L’émission de ce mandat serait motivée par les chefs d’accusation de génocide, de pillage, de financement de bandes armées, d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de viols. Une information qui n’a pas été transmise à l’accusé conformément à la loi. Jean Gervais Tchéidé également chef de cabinet du président de l’EDS a pourtant été le négociateur auprès des autorités préfectorales et policières pour l’autorisation de l’itinéraire de la marche.
Elvire Ahonon