La CEDEAO maintient les sanctions contre le Niger, mais ouvre la porte à un dialogue

Le sommet de la Cédéao du 10 décembre 2023 a marqué un tournant dans la crise politique au Niger.

L'organisation communautaire a décidé de mettre en place un comité de médiation composé de trois chefs d'État pour négocier un retour à l'ordre constitutionnel avec le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte au pouvoir depuis le coup d'État du 26 juillet dernier.

Les sanctions imposées au depuis le coup d'État pourraient être assouplies en cas de progrès vers la transmission du pouvoir aux civils, après une transition de «courte durée». La Cédéao a également demandé la remise en liberté sans condition du président déchu Mohamed Bazoum et sa famille ainsi que tous les leaders politiques en détention.

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En attendant la satisfaction de ces exigences, les sanctions sont maintenues.

Cette décision de la Cédéao marque un changement de ton par rapport à ses précédentes déclarations sur le Niger. L'organisation communautaire avait initialement menacé de sanctions militaires contre la junte si elle ne remettait pas le pouvoir aux civils rapidement.

Ce changement de position pourrait être lié à plusieurs facteurs. D'une part, la Cédéao est consciente de la situation sécuritaire difficile au Niger, qui est confronté à la menace du terrorisme. Une intervention militaire pourrait déstabiliser davantage le pays et aggraver la situation sécuritaire.

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D'autre part, la Cédéao est peut-être également consciente que la junte n'est pas prête à céder le pouvoir rapidement. Le CNSP a déjà annoncé qu'il envisageait une transition de trois ans, ce qui est bien au-delà de ce que la Cédéao est prête à accepter.

Le comité de médiation de la Cédéao aura donc un rôle important à jouer pour trouver un compromis entre les deux parties. Si les négociations échouent, la Cédéao pourrait être confrontée à un nouveau dilemme : maintenir les sanctions et risquer de déstabiliser davantage le Niger, ou les lever et abandonner son objectif de retour à l'ordre constitutionnel.

Written by Mohammed Ouattara

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