Le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire ne dépend ni de la France ni de Ouattara mais…

Croyons-nous que Laurent Gbagbo a eu raison de résister à la France en 2011 ? Jean-Claude Djereke fait une analyse de la lutte de l'ancien président.

À la même date de 2019, le frère Alexis Gnagno commit un excellent post où il constatait amèrement que, malgré son acquittement, était toujours maintenu en Europe, ce qui ressemble à un jeu de dupes puisque la libération de l'ancien président, contrepartie du non-passage à la barre de Gbagbo et des témoins de la Défense, n'a pas été totale.

Je voudrais rebondir sur ce post pour dire ceci : la a doublement gagné le 15 janvier 2019 en refusant que Gbagbo et les témoins de la Défense prennent la parole, une prise de parole qui aurait nui un peu plus à son image, et en obtenant de la CPI une liberté sous conditions. Elle ne lâchera prise que si le pays de Gbagbo est bloqué ou rendu ingouvernable par ceux qui prétendent l'aimer. Il n'y a que cette solution ; il n'y en a pas 36.

Je pensais que le rapprochement entre le FPI et le PDCI devait servir à cela. Or Bédié veut faire rentrer Gbagbo seulement après avoir reconquis le pouvoir.

Le retour de Gbagbo en Côte d'Ivoire ne dépend ni de la France ni de Dramane Ouattara mais de nous, ses partisans et sympathisants, de notre capacité à changer le rapport des forces sur le terrain. Le voulons-nous ? Sommes-nous prêts à prendre massivement la rue et à y demeurer jusqu'à la chute de ce régime liberticide et criminel ?

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Dans l'Évangile de ce jour, Jésus invite Philippe et ses camarades à croire en lui s'ils croient au Père car Il est dans le Père comme le Père est en lui (Jn 14, 11). Croyons-nous que Laurent Gbagbo a eu raison de résister à la France en 2011 ? Croyons-nous qu'il ne mérite pas de vivre loin de la terre de ses ancêtres ?

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Croyons-nous à la force et à l'efficacité des marches et soulèvements populaires comme moyens pacifiques permettant de chasser un pouvoir vomi et honni ? Si la réponse est « oui », alors pourquoi devons-nous tergiverser et persister dans les futiles conférences de presse et meetings ?

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