L'histoire du Ghana a été marqué par de grandes dates depuis son indépendance en 1957. Ce pays élit son président ce 7 décembre 2020.
- Pionnier de l'indépendance –
Le 6 mars 1957, la Gold Coast (Côte de l'Or) devient indépendante au sein du Commonwealth, après plus de 80 ans de colonisation britannique. Le pays se rebaptise Ghana sous l'autorité du Premier ministre Kwame Nkrumah, grande figure du panafricanisme et déclenche une vague d'indépendances à travers le continent.
En 1960, le Ghana devient une République sous la présidence de M. Nkrumah, qui prône un « socialisme africain ». De 1961 à 1964, il échappe à plusieurs attentats après avoir imposé de sévères mesures d'austérité, s'être livré à une politique de répression et fait taire toute opposition.
- Coups d'Etat puis alternances démocratiques –
En 1966, Kwame Nkrumah est renversé, lors du premier coup d'Etat d'une longue série.
Le 4 juin 1979, le capitaine Jerry Rawlings renverse le général Frederick Akuffo et mène une politique de « nettoyage », avec l'exécution de plusieurs généraux, avant de céder la place en septembre à un président démocratiquement élu, Hilla Limann.
Fin 1981, Rawlings reprend le pouvoir lors d'un nouveau coup d'Etat. En 1992, il est confirmé dans ses fonctions lors d'une présidentielle démocratique, quelques mois après l'instauration du multipartisme. Il est réélu en 1996.
En 2000, John Kufuor, du Nouveau parti patriotique (NPP, opposition), est élu président face à John Atta Mills, du Congrès national démocratique (NDC), qui lui succède huit ans plus tard.
En 2012, le vice-président John Mahama, qui avait été propulsé à la tête de l'Etat après la mort subite de John Atta Mills, remporte la présidentielle.
LIRE AUSSI : « Aujourd'hui, c'est jour de vote au Ghana. Il n'y aura aucun mort. »
- Visite symbolique d'Obama –
Le 11 juillet 2009, accueilli au Ghana pour sa première visite officielle en Afrique avec une immense ferveur populaire, le premier président noir des Etats-Unis, Barack Obama, appelle le continent à prendre en main son destin et visite un ancien fort, symbole de la traite négrière en Afrique de l'Ouest. - Boom pétrolier stoppé –
En décembre 2010, le Ghana commence à extraire du pétrole brut après la découverte d'importants gisements offshore, permettant un regain de croissance qui porte le pays au rang d'économie émergente, éveillant l'intérêt des investisseurs étrangers.
Mais un coup d'arrêt intervient en 2014, quand la Côte d'Ivoire accuse le Ghana d'empiéter sur ses eaux territoriales.
En septembre 2017, le tribunal international du droit de la mer donne raison au Ghana dans ce différend frontalier.
- Scandale de corruption –
En 2013, le président John Mahama lance un code d'éthique pour les ministres et les fonctionnaires pour lutter contre la corruption.
En décembre 2015, vingt juges et une centaine de personnels de justice sont filmés par le célèbre journaliste d'investigation ghanéen Anas Aremeyaw Anas acceptant des pots-de-vin pour rendre des jugements ou pour accorder des postes.
Vingt juges et magistrats de première instance sont limogés à la suite de cette affaire.
En juin 2016, M. Mahama, accusé d'avoir reçu une voiture en contrepartie d'un contrat lucratif, qualifie de « rumeurs sans fondement » les accusations de l'opposition. Il sera dédouané.
- Akufo-Addo président –
En décembre 2016, Nana Akufo-Addo, du NPP, bat le chef de l'Etat sortant. Il promet de relancer l'économie et d'éliminer la corruption au sein des institutions. - Pandémie et crise économique –
Le Ghana met en place des mesures de confinement parmi les plus strictes de la région ouest-africaine pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Cette année, sa croissance devrait tomber à 0,9% selon le FMI, soit le taux le plus bas depuis plus de 30 ans, contre 6,5% en 2019.
- Démission du procureur anticorruption –
En novembre, à trois semaines de la présidentielle où John Dramani Mahama et Nana Akufo-Addo s'affronteront dans les urnes pour la 3e fois, le procureur anticorruption Martin Amidu démissionne.
Il accuse le président d'avoir tenté de lui faire enterrer un rapport explosif sur une société offshore créée par le gouvernement pour gérer les redevances minières. La présidence dément toute ingérence.