« Le regain d’activités du PPA-CI sur le terrain a fait renaître de ses cendres, l’enquête sur l’attaque du camp militaire en 2021 »

De l'empêchement de Stéphane Kipré du PPA-CI d'animer des meetings au nord en passant par l'audition de Damana Pickass par la police sont autant d'actes qui tirent le pays vers le bas.

On ne peut non plus passer sous silence, l'information qui circule sur la toile et qui fait état de l'arrestation de deux militants du juste parce qu'ils ont brandi un drapeau russe. Si cette information s'avérait, on en viendrait à désespérer de notre pays.

En quoi arborer le drapeau d'un pays est-il un crime ?

Ces personnes auraient-elles été arrêtées, si elles avaient arboré un drapeau français, américain ou burkinabé ?

Gageons que c'est une plaisanterie de mauvais goût comme il en foisonne sur la toile. La Côte d'Ivoire ne peut pas tomber aussi bas !

La mésaventure vécue par le vice-président du PPA-CI au nord, n'est pas vraiment une surprise. Ce n'est pas la première fois que cela advient. On peut et on doit regretter cet état de fait. Si les autres régions embouchent la même trompette et empêchent le Rhdp d'y faire des meetings, il est à parier que celui-ci déterrerait sa sempiternelle victimisation et sa rengaine de haine qu'éprouveraient des ivoiriens pour les ressortissants du nord. Son slogan, « vivre ensemble », n'est valable que lorsqu'il s'agit de vivre ensemble chez les autres.

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Et quand un élu de la nation, le député Abdoulaye Ben Méité s'évertue à expliquer le comportement de ses frères de Tiesso, et à leur trouver des circonstances atténuantes, on se rend compte que le pays est sur une mauvaise pente et « qu'il n'a plus de freins ».

Qu'adviendrait-il si le Centre, l'Est, l'Ouest et le Sud reproduisaient le même schéma si récurrent au nord ?

Le plus désespérant, c'est d'entendre des analystes sur un plateau de télévision reprocher au PPA-CI de n'avoir pas envoyé une mission exploratoire à l'effet d'informer, de sensibiliser les populations avant sa mission officielle. Cette démarche préalable est consignée dans quelle partie de la constitution ? Le nord du pays a-t-il un statut particulier pour que des dispositions particulières soient prises avant d'y faire un meeting ? Il faut savoir raison garder et ne penser qu'à la nation (…)

La commune de Yopougon a vécu une folle ambiance ce week-end, avec le giga meeting du PPA-CI. Comment pouvait-il en être autrement ?

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Un monde fou a fait le déplacement (sans « RHDP», c'est-à-dire sans Riz, Huile, Deux mille francs et Pain), pour entendre le discours du parti de Gbagbo. Cela conforte certains à l'idée que Yopougon demeure le bastion de Gbagbo. Il reste à vérifier cela à la prochaine élection communale… à la condition que la Cei reste à équidistance de toutes les chapelles politiques, mais, c'est une autre histoire.

Le regain d'activités du PPA-CI sur le terrain, a fait renaître de ses cendres, l'enquête sur l'attaque du camp militaire d'Anokoua Kouté en 2021, au point où, son secrétaire général, Damana Picass a été auditionné à la police, accusé «d'atteinte à la sûreté de l'Etat, participation à des activités de terrorisme, de blanchiment d'argent et de détention d'armes ».

Pour rappel, dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, un communiqué de l'Etat-major des forces de Côte d'Ivoire a fait état de l'attaque du camp militaire du 2ème Bataillon projetable basé à Anokoua Kouté (Anyama). L'attaque fut repoussée par les militaires ivoiriens et le bilan était le suivant : – Trois(3) morts et un blessé du côté des assaillants – Un(1) blessé léger du côté des militaires ivoiriens. Des armes et divers documents ont été récupérés sur les assaillants. Cependant les armes saisies et les documents récupérés sur les assaillants laissent songeurs, interrogateurs et dubitatifs : une kalachnikov, vingt(20) munitions et trois(3) machettes. Quel était l'objectif réel de ses assaillants ?

Ceux-ci doivent être soit, extrêmement téméraires et avoir une foi inébranlable au dieu qu'ils prient, soit ils doivent avoir ingurgité une grande quantité d'amphétamines et de barbituriques, soit avoir snifé une grande dose de cocaïne, pour vouloir, dans un état second assiéger un camp militaire avec quelques fusils d'assaut et des machettes et penser en prendre possession.

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Par ailleurs, la présence surréaliste de passeport et de contrats d'engagement de ces assaillants sur le champ d'opération intrigue plus d'une personne. Mais bon…

Déjà à cette époque, une certaine presse et des officines ont dans leurs analyses, envoyé des messages subliminaux et suggestifs à l'effet de voir les regards tourner vers les « pro-Soro » et les « pro-Gbagbo ».

Aujourd'hui, leur message a été entendu et attendons de voir ce que demain sera fait.

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En tout état de cause, l'audition de Damana Picass par la police, la convocation par la même police du président du comité d'organisation du meeting de Yopougon, l'arrestation à ce meeting de personnes brandissant un drapeau russe (si cette information s'avérait), et le zèle de certains militants du Rhdp d'interdire l'accès de leurs localités à des ivoiriens, sont autant d'actes qui tirent le pays vers le bas, et le symbole achevé du nivellement du pays par le bas.

Mais arrive le jour où l'ivraie sera séparée du vrai.

Written by Nazaire Kadi

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