NEW YORK (Nations Unies), 17 juin (Xinhua) — Le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Tijjani Muhammad-Bande, a proposé que les chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que les ministres ne se rendent pas à New York en septembre prochain pour le débat général de la 75e session de l'AGNU en raison du COVID-19.
Il a soumis cette proposition aux Etats membres et attend leur réponse, a précisé mercredi sa porte-parole, Reem Abaza.
M. Muhammad-Bande souhaite que seuls le président de l'AGNU et le secrétaire général de l'ONU puissent prononcer un discours en direct dans la salle de l'Assemblée générale pour l'ouverture du débat général, prévu du 22 au 29 septembre, a déclaré Mme Abaza lors d'un point de presse virtuel.
Pour ce débat général, les dignitaires étrangers ne se rendront donc pas à New York discourir devant l'AGNU. Au lieu de ça, leur discours vidéo enregistré sera diffusé sur les écrans de la salle de l'Assemblée générale, a-t-elle dit. Ils seront invités à limiter leur intervention à 15 minutes maximum et à la soumettre cinq jours à l'avance.
Mme Abaza a expliqué que M. Muhammad-Bande souhaitait que ces discours soient préenregistrées pour s'assurer que le débat général ne soit pas perturbé par des pépins techniques qui sont courants lors du streaming en direct.
« On ne veut pas se retrouver avec un signal qui ne serait pas assez bon, avec le discours d'un président qui serait coupé », a-t-elle expliqué. « Nous voulons éviter toutes ces erreurs techniques qui se produisent tout le temps ».
Les représentants des délégations des Etats membres à New York seront autorisés à prononcer un discours dans la salle de l'AGNU. La présence physique dans la salle pour le débat général et pour d'autres événements de haut niveau devrait être limitée à un ou, si la situation le permet, deux personnes par délégation, a-t-elle indiqué.
Les Etats membres sont invités à faire des commentaires écrits avant vendredi midi. Un projet de décision qui tiendra compte des commentaires sera formulé pour adoption par les Etats membres, a poursuivi Reem Abaza.
L'an passé, 125 chefs d'Etat et de gouvernement avaient prononcé un discours en direct lors du débat général. Le plus long – 50 minutes – avait été prononcé par le Premier ministre pakistanais Imran Khan.
Lorsqu'on lui a demandé si l'ONU modifierait tout discours préenregistré qui dépasserait 15 minutes, Mme Abaza a déclaré que les Etats membres devront coopérer s'ils s'engagent envers de telles dispositions. « Si les Etats membres s'accordent sur les 15 minutes, nous aurons des discours de 15 minutes ». Fin