Jean Bonin plaide pour une nouvelle organisation territoriale de la Côte d'Ivoire et fait des propositions en faveur du développement local.
Actuellement, la déconcentration et la décentralisation dans notre pays sont une pâle copie de celles de notre ancien colonisateur, la France.
Or, force est de constater que nous n'avons pas le même niveau de développement que ce pays. Aussi, me semble-t-il qu'il serait opportun de revoir de fond en comble notre système administratif déconcentré.
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Sauf erreur de ma part, il y a actuellement :
- 2 districts autonomes,
- 31 régions,
- 108 départements,
- 509 sous-préfectures,
- 197 communes
- et 8 000 villages.
Nous voudrions proposer deux réformes majeures en ce qui concerne notre administration publique territoriale.
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1 – SUPPRESSION DES SOUS-PRÉFECTURES
Une sous-préfecture comprend plusieurs villages. Tout comme le préfet sous l'autorité duquel il est placé, le sous-préfet représente l'État dans sa circonscription, coordonne et contrôle les activités des agents des services administratifs et techniques placés sur son ressort territorial ; il supervise en outre l'action des chefs de village.
Nous pensons que le sous-préfet n'a nullement besoin d'être en permanence et physiquement présent dans sa zone d'autorité pour accomplir sa mission. Nous proposons donc qu'il ait ses bureaux à la préfecture du département et se rende, en tant que de besoin, dans son arrondissement.
En lieu et place des sous-préfectures, qui coûtent chers à l'Etat (construction de la sous préfecture et de la résidence du sous préfet…), nous proposons la création de mairies. Les mairies, contrairement aux sous-préfectures, disposent d'un budget et peuvent donc s'atteler utilement à des missions de développement de leur circonscription. En procédant ainsi, il ne sera pas nécessaire de créer des communes rurales, dès lors, tout le pays sera communalisé. Nous faisons donc d'une pierre deux coups.
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B – LA CRÉATION DE 12 DISTRICT
Nous proposons de réunir plusieurs régions dans un district, avec dans chacun un ministre résident nommé par le président de la République.
Le ministre résident du district aurait rang de ministre délégué. Il représenterait au sein d'un district tous les ministres, tout comme les préfets représentent actuellement dans les régions et départements le gouvernement dans son ensemble.
Le ministre résident aurait le pouvoir de signer, par délégation, tout acte administratif au nom et pour le compte de chaque ministère technique. Ainsi par exemple, les fonctionnaires n'auraient plus besoin de se rendre à Abidjan pour prendre leur décision d'affectation, de nomination… Toutes les démarches administratives se feraient sur place au siège du district. Ce serait un véritable soulagement pour les populations.
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Le ministre résident du district assurerait la coordination et l'harmonisation des actions de développement des structures décentralisées et il délèguerait certaines de ses attributions aux préfets de région de son district.
Pensez-vous qu'une telle réforme serait bénéfique pour le développement local et pour les populations ? Justifiez SVP.
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