ADDIS-ABEBA, 3 novembre (Xinhua) — Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a « fermement condamné » mardi le meurtre de civils lors de violences intercommunautaires en Ethiopie.
Une attaque armée dans l'Etat d'Oromia a ainsi fait au moins 32 morts dimanche, a précisé lundi soir la Commission éthiopienne des droits de l'Homme (EHRC).
Cet organe fédéral créé par le Parlement éthiopien a indiqué dans un communiqué que « les assaillants ont visé les Amharas (deuxième groupe ethnique du pays) habitant dans les trois qebelés (la plus petite sous-division administrative en Ethiopie). Ils ont été traînés hors de chez eux et emmenés dans une école, où ils ont été tués ».
M. Faki, qui a présenté ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, a appelé les autorités éthiopiennes « à faire en sorte que les auteurs de ces crimes odieux soient retrouvés et tenus pour responsables ».
Prenant acte de la montée des violences intercommunautaires, le président du secrétariat de ce bloc panafricain comptant 55 membres a aussi appelé « toutes les parties prenantes à s'abstenir de toute rhétorique incendiaire et à œuvrer à la désescalade des tensions dans le pays ».
Il a en outre encouragé les acteurs politiques à s'engager dans un dialogue national inclusif et à forger un consensus national sur les questions clefs. Il a averti que si cela n'était pas fait, il pourrait s'ensuivre de graves conséquences non seulement à l'échelle du pays, mais aussi dans la région dans son ensemble.
Moussa Faki Mahamat a également réaffirmé que l'UA était prête à aider l'Ethiopie dans ses efforts pour promouvoir la paix et la stabilité chez elle. Fin
