Mali : nouveau coup d’Etat ou coup de colère des militaires ?

Nouveau coup d'Etat du Mali ? Des cours des coups de feu en l'air ont été entendus ce mardi 18 août 2020, dans le camp militaire de Kati.

« Ce matin, des militaires en colère ont pris les armes au camp de Kati et ont tiré en l'air. Ils étaient nombreux et très nerveux », a déclaré à l' un médecin de l'hôpital de Kati.

« Ca tire, ça tire en l'air à Kati. Ce sont des militaires », a confirmé une source sécuritaire malienne sur place.

Les raisons de ce coup de colère des militaires n'étaient pas immédiatement claires.

« Nous suivons attentivement la situation. La hiérarchie militaire est entrée en contact avec les troupes, on fera une déclaration officielle dans la journée », a déclaré à l'AFP une source au , qui s'est refusée à parler de «  ».

L'ambassade de au a recommandé la prudence.

« Compte tenu des tensions rapportées ce matin 18 août à Kati et , il est instamment recommandé de rester chez soi », a indiqué sur l'ambassade.

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Le Mali, épicentre de la menace au depuis 2012 , est confronté depuis juin à une grave crise socio-politique.

Lundi, l'opposition a annoncé de nouvelles cette semaine pour réclamer le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta, avec en point d'orgue l'occupation d'une place symbolique au coeur de Bamako vendredi et samedi.

A ces revendications politiques s'ajoute une « situation sociale délétère », a souligné lundi une responsable syndicale, Sidibé Dédéou Ousmane.

Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques du Mali (M5-RFP), qui mène depuis juin la plus importante contestation du pouvoir depuis le coup d'Etat de 2012, est une coalition hétéroclite de guides religieux, d'opposants politiques, de membres de la société civile et de syndicalistes.

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Il a refusé jeudi dernier une rencontre avec le président Keïta proposée par le médiateur des Etats ouest-africains, l'ex-président nigérian , fixant notamment comme préalable la fin de la « répression » contre ses militants.

Le weekend du 10 juillet, une manifestation à l'appel du Mouvement du 5 juin a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers. L'opposition évoque un bilan de 23 morts et plus de 150 blessés. Le , Boubou Cissé, a parlé de 11 morts et l' de 14 manifestants tués.

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La crise actuelle est partie de l'invalidation d'une trentaine de résultats des législatives de mars-avril par la Cour constitutionnelle, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Keïta.

Written by Christian Binaté

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