Manifestation au Mali : l'ONU demande une enquête approfondie sur les allégations des forces de sécurité maliennes sur les manifestants.
Le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique, Clément, et un expert indépendant sur la situation des droits de l'homme au Mali, Alioune Tine, ont recommandé aux autorités maliennes de « mettre à disposition des données sur le nombre de personnes arrêtées, blessées et tuées lors des manifestations et veiller à ce que les responsables de ces abus soient traduits en justice ».
Ils ont exhorté les autorités maliennes à respecter et à garantir pleinement ces droits ainsi qu'à garantir la vie et l'intégrité physique des manifestants. « Les forces de sécurité devraient suivre les normes internationales sur le recours à la force », ont-ils indiqué.
Appelant également « les deux parties, y compris les manifestants, à s'abstenir de recourir à la violence », ces experts ont « particulièrement condamné l'usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques qui a fait au moins 14 morts et 150 blessés les 10 et 11 juillet 2020 ».
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Nyaletsossi Voulé Voulé et Alioune Tine ont, par ailleurs salué « la libération de quelque 200 personnes arrêtées pendant les manifestations, en attendant l'enquête et le procès », tout en « rappelant aux autorités que personne ne devrait être condamné pour avoir exercé son droit fondamental à la liberté de réunion et d'association pacifiques ».
Les Rapporteurs spéciaux et experts indépendants interviennent dans le cadre des procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme, de l'ONU.
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Le Mouvement de contestation né le 5 juin dernier au Mali, avec pour autorité morale l'imam Mahmoud Dicko, ont exigé la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, note-on