Quatre soldats ont perdu la vie dans l’explosion d’une mine antichar lors du passage de leur véhicule en Casamance, région méridionale du Sénégal, en proie à une rébellion indépendantiste.
L’accident s’est produit vendredi soir lors d’une patrouille de routine dans le nord de la Casamance, près de la frontière gambienne, où une mine antichar a détoné au passage du 4×4 militaire. Selon le colonel Abdou Ndiaye, directeur de l’information de l’armée sénégalaise, un soldat est décédé instantanément, tandis que les trois autres sont malheureusement décédés plus tard. Trois militaires demeurent blessés.
Le porte-parole de l’armée indique que cette mine a été récemment posée par les membres du MFDC (Mouvement des forces démocratiques de Casamance). Le colonel Abdou Ndiaye a précisé qu’il y a eu une augmentation de ces incidents ces derniers mois, mais que l’armée parvient généralement à les détecter et les désamorcer.
Depuis une opération majeure de ratissage en mars 2022, suivie de la destruction de champs de chanvre indien, il n’y aurait plus de bases du MFDC le long de la frontière gambienne, d’après le colonel Ndiaye. Cependant, les engins explosifs improvisés demeurent le moyen privilégié par les rebelles pour démontrer leur capacité de nuisance.
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En janvier dernier, un soldat avait déjà été tué lors d’un échange de tirs lors d’une opération visant à détruire des champs de cannabis à la frontière avec la Gambie, l’une des principales sources de revenus des insurgés, selon l’armée sénégalaise.
