Alassane Ouattara a annoncé le 6 janvier 2020 qu'il proposera « des modifications de la Constitution » ivoirienne en vue de la présidentielle de 2020.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi 6 janvier 2020 qu'il proposerait au parlement « des modifications de la Constitution », assurant qu'il ne s'agirait pas d'éliminer « qui que ce soit » de la course à la présidentielle d'octobre 2020.
« Dans le courant du premier trimestre cette année, je proposerai au Parlement des modifications de la Constitution pour la rendre plus cohérente », « pour consolider davantage l'Etat de droit et rapprocher les institutions de nos concitoyens », a déclaré Alassane Ouattara pendant la cérémonie de présentation des voeux de Nouvel An de la Nation au Président.
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« Je voudrais rassurer les uns et les autres qu'il ne s'agit pas de +caler+ qui que ce soit. Comme je l'ai dit, tout le monde pourra être candidat » à l'élection présidentielle. « Je viens d'avoir 78 ans et je ne compte exclure personne, y compris moi-même », a ajouté le président, qui termine son deuxième mandat.
Il n'a pas donné davantage de précisions sur les modifications constitutionnelles envisagées.
L'opposition a mis en garde le pouvoir contre une réforme constitutionnelle qui limiterait l'âge des candidats, ce qui pourrait avoir pour effet d'éliminer de la course ses rivaux historiques, les ex-présidents Laurent Gbagbo, 74 ans, et Henri Konan Bédié , 85 ans, mais aussi Alassane Ouattara.
Le chef de l'Etat entretient le mystère sur une éventuelle candidature à un troisième mandat. Il a annoncé qu'il serait candidat si Bédié et Gbagbo se présentaient.
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Alassane Ouattara estime avoir le droit de se représenter en raison d'un changement de Constitution en 2016, ce que conteste l'opposition.
Le climat politique est tendu en Côte d'Ivoire à dix mois de la présidentielle, qui se tiendra dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts.
Les élections municipales et régionales de 2018 avaient été marquées par de nombreuses violences et des fraudes.