« Ouattara dit qu’il va faire venir Gbagbo »: quel sera le deal ?, Zadi Vacka répond

Zadi Vacka décrypte les informations relayées par Africa Intelligence et Jeune Afrique, relative à la proposition Ouattara à Gbagbo.

Lorsque nous avons relayé hier une information prise sur prêtant à Ouattara la déclaration « si je suis élu je ferai venir Gbagbo… », qui aurait été faite à , les gens du ont dit que c'était . Parce que pour eux Ouattara n'a jamais dit ça à Bongouanou. Soit ! Mais pour nous peu importe le lieu où il l'a dit.

Ce qui importe pour nous c'est de savoir si Ouattara l'a même pensé ne serait que dans des coulisses ? Et nous pouvons répondre par l'affirmative si l'on en croit la publication de de ce 10 septembre 2020. Peut-être comme c'est Jeune , la cour de Ouattara ne pourra plus parler de Fake news. Selon cette information relayée par Intelligence et Jeune Afrique, deux médias françafricains, ce qui nous intéresse ici c'est l'analyse que nous pouvons faire.

Premièrement: comment Ouattara peut il dire qu'il va faire venir Gbagbo ? L'expression « faire venir quelqu'un » veut dire qu'on fait appel à quelqu'un souvent un non national ou un expatrié, peut-être expert ou technocrate, pour lui confier une tâche précise.

C'est en cela que Houphouet Boigny avait fait venir un certain Alassane Dramane Ouattara en pleine crise sociale à la fin du 1er trimestre 1990, en qualité de fonctionnaire du (assumant l'intérim de gouverneur de la ), pour lui confier la tête d'un comité interministériel à l'effet de l'aider à trouver des solutions à la crise socio-économique qui était en train de l'emporter.

LIRE AUSSI : Bédié à Jeune Afrique: « Ouattara n'a pas tenu les engagements qu'il avait pris à l'appel de Daoukro »

Alors si Ouattara dit qu'il va faire venir Gbagbo, c'est en qualité de quoi et pour lui confier quoi ?Il est vrai que Ouattara a servi de canal à la pour déporter à La pour y être jugé. Mais le président Laurent Gbagbo a gagné son procès et il a été libéré par la . Il est , désormais, de retourner dans son , la Côte d'Ivoire, non pas parce que Ouattara le veut mais parce que c'est son droit car la dit que « nul ivoirien ne peut être contraint de vivre en exil… »

Deuxièmement: nous pouvons dire que Ouattara est en plein délire. En effet, la seule chose qu'il doit à Gbagbo c'est de donner des instructions au ministère des affaires étrangères de Côte d'Ivoire pour lui délivrer un passeport diplomatique conformément à la constitution parce que Laurent Gbagbo y a droit en sa qualité d'ancien chef d'État. Il n'appartient pas à Ouattara de le décider comme s'il donnait un cadeau à Laurent Gbagbo.

Et puis pourquoi dire « si je suis élu »? Il est clair que Ouattara n'est plus concerné par l'élection de 2020. Donc c'est un délire pour lui de se du nom de Gbagbo pour faire sa campagne électorale pour une élection à laquelle il ne doit pas participer.

LIRE AUSSI : Proposition de Ouattara à Gbagbo : Steve Beko se prononce, « Laurent, nous le connaissons »

En définitive, concernant ses laudateurs de Jeune Afrique, nous ne croyons pas que le président nigerien Issoufou soit dans un deal avec Ouattara au point d'être un lien entre lui et Gbagbo. À la vérité, pour Gbagbo, Ouattara n'existe pas car c'est la France qui est son interlocutrice. En lisant ces hérésies de Jeune Afrique, on peut conclure que c'est Ouattara comme un vieux paranoïaque qui s'invente une vie, une existence dans l'état actuel de la vie politique en Côte d'Ivoire.

Quant à Jeune Afrique, il brode comme toujours pour donner un poids à Ouattara qu'il n'a pas en réalité.

Written by Zadi Vacka

Investiture Bédié à Yamoussoukro: voici le programme du 12 septembre 2020

Déjà 22 jours de prison pour Pulchérie Edith Gbalet et des femmes pro-Soro