Ouattara : « quête désespérée d’une légitimité inexistante »

Alassane Ouattara, le lundi 17 août 2020

Selon Traoré Mamadou Député FPI 2000-2010, le 3ème mandat de Ouattara est né dans un contexte de violation flagrante des lois de la République.

L'on se souvient que dans la déclaration donnant sa position sur la question de la candidature de M Alassane Dramane Ouattara à un 3ème mandat consécutif, en sa qualité de vice-présidente du Fpi, le parti de , avait dit que la mort subite d'un Premier ministre (Gon Coulibaly) ne saurait justifier que l'on viole la Constitution du pays.

Elle n'avait pas tort puisqu'en matière de respect des lois, la fin ne saurait justifier les moyens. En effet, l'objectif visé par M Alassane Dramane Ouattara le Président sortant, était de légitimer cette candidature illégale en la faisant reposer non pas sur le droit, mais étonnamment sur un décès qui à ses yeux pouvait constituer un argument solide capable de faire échec à la rigueur des articles 55 et 183 de la Constitution de novembre 2016 dont il fut l'unique initiateur.

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Mais contre toute attente, l'acceptation de cet argumentaire mortuaire devenait de plus en plus problématique au regard des remous sociaux qui avaient résolument pris corps dès le 6 août 2020, date de l'annonce officielle de ladite candidature.

A ses dépens, avait très vite compris que l'argument du décès ne pouvait suffire à lui seul pour faire avaler la pilule au peuple qui considérait qu'un tel projet politique n'était rien d'autre qu'une intention malicieuse d'instaurer en Côte d'Ivoire une présidence à vie en lieu et place des deux mandats présidentiels autorisés par la loi. C'est alors qu'il fit appel au Conseil Constitutionnel, juge de la légalité et gardien des lois pour valider sans arguments juridiques valables une candidature que n'importe quel citoyen savait déjà anticonstitutionnelle et notoirement frauduleuse.

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Comme on le voit, le 3ème mandat de Ouattara est né dans un contexte de violation flagrante des lois de la République accompagnée d'une violence excessive de l'État pour le faire passer. Dès lors, il ne pouvait qu'être frappé d'une illégitimité congénitale consécutive à ce viol et à cette violence inouïe qui ne se justifie nullement.

Du coup, les pays sérieux se sont abstenus de cautionner cette forfaiture criarde par d'hypocrites salutations d'une « victoire électorale » qui met en lumière toute la dictature qui sévit en Côte d'Ivoire depuis le coup d'État français d'avril 2011.

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En conclusion, Alassane Dramane Ouattara peut parcourir le monde entier à la recherche d'une « voix autorisée » pour saluer sa prétendue élection et pour reconnaître l'inexistante validité de son 3ème mandat.

Ce sera une vaine entreprise car c'est la Constitution ivoirienne elle seule qui peut conférer aux mandats présidentiels en Côte d'Ivoire leur légitimité à savoir leur conformité avec la loi et la pratique étant entendu que dans ce domaine, il n'y a point de légitimité en dehors de la loi.

Written by Traoré Mamadou

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