La CPI a demandé des clarifications à la Palestine suite à la déclaration de Mahmoud Abbas, qui avait annoncé avoir rompu tout accord avec Israël.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a indiqué à la radio officielle La Voix de la Palestine que l'Autorité palestinienne donnera sa réponse à la CPI d'ici le 10 juin.
Selon lui, trois juges de la CPI ont été autorisés à vérifier dans quelle mesure le mandat de la CPI permettrait d'enquêter sur les éventuels crimes commis par Israël dans les territoires palestiniens.
« Je ne pense pas que la décision palestinienne de mettre fin à tous les accords conclus avec Israël modifiera le mandat légal de la CPI ou les engagements de la Palestine dans le cadre des traités internationaux », a-t-il noté.
Le président palestinien Mahmoud Abbas avait annoncé la semaine dernière sa décision de mettre fin à tous les accords conclus avec Israël et les Etats-Unis, y compris ceux relatifs à la sécurité et à la coordination.
Cette décision a été prise en réaction à l'annonce par Israël d'un plan d'annexion de la vallée du Jourdain et d'imposition de sa souveraineté sur les colonies juives de Cisjordanie à compter de juillet.
Fatou Bensouda, procureure générale de la CPI, a réaffirmé sa position selon laquelle la Palestine est un Etat aux fins du transfert de la juridiction pénale sur son territoire à La Haye.
LIRE AUSSI: « La rébellion de Guillaume Soro n'est que la conséquence de la bataille des héritiers d'Houphouët »
Son avis, qu'elle a exposé en détail dans un document de 60 pages le mois dernier, pourrait ouvrir la voie à une enquête sur les crimes de guerre présumés commis par Israël en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est.