Le scrutin annulé à Port-Bouët. C'est une décision de la Commission électorale indépendante (CEI) qui fait suite à des actes de vandalisme et de graves irrégularités.
L'information a été portée,par Victoire Alley, porte-parole de la CEI, à travers un communiqué lu à la RTI, ce lundi 15 octobre 2018. Selon elle, une nouvelle date sera arrêtée au cours du conseil de ministre, dans un délai d'un mois. La porte-parole de la CEI a expliqué que la décision d'annulation est liée aux actes de vandalismes perpétrés sur des urnes et des procès-verbaux, dans une CEI locale, rendant la compilation des résultats impossible.
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La CEI n'a pas clairement expliqué les raisons du blocage pour éviter de se faire hara-kiri. Dans l'échec de la transparence du scrutin à Port-Bouët, elle est mouillée jusqu'au cou, à travers une membre de la commission locale. Par ailleurs, plusieurs centres de vote dans la commune n'ont pas ouvert leurs portes, du fait de la défaillance de représentants de la CEI. De même de nombreux BV ont été vandalisés, quand bien même la police serait présente.
Comme au Plateau où le président du bureau local 2 a disparu avant de réapparaître pour introduire des procès verbaux fictifs, à Port-Bouët, c'est encore un bureau local qui est mis en cause, posant ainsi le problème de l'indépendance et de la crédibilité de Youssouf Bakayoko et certains de ses collaborateurs.
La situation a créé une vive tension dans la commune, après que des partisans de Sylvestre Emmou qui réclamaient sa victoire face au ministre Siandou Fofana, sont descendus dans les rues. Un important dispositif de la police nationale a quadrillé le QG du candidat du PDCI.
Elvire Ahonon
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