Présidentielle française 2022: l’immigration en cinq chiffres

(COMBO) A combination of video grabs from an AFP video taken on May 3, 2017 during a live brodcast televised debate in television studios of French public national television channel France 2, and French private channel TF1 in La Plaine-Saint-Denis, north of Paris, shows French presidential election candidate for the far-right Front National (FN) party, Marine Le Pen (L) and French presidential election candidate for the En Marche ! movement Emmanuel Macron talking during a face to face debate ahead of the second round of the French presidential election. Pro-EU centrist Emmanuel Macron and far-right leader Marine Le Pen face off in a final televised debate on May 3 that will showcase their starkly different visions of France's future ahead of this weekend's presidential election run-off. / AFP PHOTO / STRINGER

A moins de cinquante jours de la présidentielle française 2022, voici 5 chiffres illustrant l’immigration en France, sujet omniprésent dans les débats.

  • 7,6% d’étrangers –
    La France compte 5,1 millions d’étrangers (non naturalisés), soit 7,6% de la population (contre 6,5% en 1975 et 4,4% en 1946), selon l’Insee.

Parmi eux, 800.000 sont nés en France de nationalité étrangère. En vertu du droit du sol, ceux-ci acquièrent automatiquement la nationalité française à leur majorité s’ils remplissent certaines conditions.

Cette part d’étrangers classe la France 15e sur 27 dans l’Union européenne, selon Eurostat, légèrement en-dessous de la moyenne de l’UE (8,2%) et derrière les autres grands pays de l’UE: Allemagne (12,5%), Espagne (11%) et Italie (8,4%).

  • 110.000 personnes deviennent françaises chaque année
    Au cours de la dernière décennie, autour de 110.000 personnes ont acquis la nationalité française chaque année, selon l’Insee. La moitié environ l’acquiert par naturalisation, environ un quart par mariage et un autre quart par déclaration anticipée (un mineur étranger né en France peut demander la nationalité avant sa majorité).
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Les acquisitions de la nationalité ont nettement diminué par rapport à la décennie précédente, puisqu’elles oscillaient autour des 140.000 par an entre 2000 et 2010.

Selon Eurostat, en 2019 la France était en proportion le 10e pays de l’UE en matière d’acquisition de la nationalité, à égalité avec l’Allemagne mais derrière l’Italie ou l’Espagne.

  • 272.000 titres de séjours –
    En 2021, les titres de séjour accordés par la France ont presque retrouvé leur niveau d’avant la crise sanitaire liée au Covid-19, avec 272.000 délivrances, selon le ministère de l’Intérieur. Ils ont été émis pour l’essentiel sur des motifs familiaux (88.000) ou étudiants (85.000).

La crise a en revanche fait chuter les demandes d’asile. 122.000 ont été déposées en 2021, un cumul qui, quoiqu’en hausse par rapport à 2020, reste très inférieur aux 151.000 demandes de 2019. Les trois principaux pays d’origine sont l’Afghanistan, la Côte d’Ivoire et le Bangladesh.

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La France est, en proportion de sa population, le 11e pays ayant reçu le plus de demandes d’asile, selon Eurostat (données 2020).

  • 10.000 expulsions –
    En 2021, un peu plus de 10.000 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés par la contrainte du territoire français, toujours selon le ministère. Ces « éloignements forcés » sont en nette baisse depuis la crise puisqu’ils avaient culminé à près de 19.000 en 2019.

Les expulsions sont rendues plus compliquées par « la fermeture des frontières, les refus de test Covid (obligatoire pour renvoyer vers certains pays) et les refus de laissez-passer consulaires par les pays d’origine », selon le ministère de l’Intérieur.

Outre les expulsions, près de 7.000 étrangers en situation irrégulière ont quitté la France en 2021 de leur plein gré.

Il n’y a pas de chiffres officiels du nombre d’étrangers en situation irrégulière en France mais le nombre de bénéficiaires de l’Aide médicale d’État, qui leur est dédiée pour les soins médicaux, sert d’indicateur officieux (383.000 en 2020).

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  • Un excédent budgétaire de 1% du PIB –
    Les immigrés contribuent au budget français à hauteur de 1,02% du PIB, selon une étude de l’OCDE publiée en octobre qui porte sur 25 pays développés pour la période 2006-2018.

Cela veut dire que les impôts et cotisations versées par la population immigrée font plus que compenser les prestations et services publics dont ils bénéficient (hors budget de la défense et remboursement de la dette publique).

Cet excédent est toutefois moins élevé en France que dans la moyenne des pays étudiés (1,56% du PIB), en raison d’une population immigrée plus vieillissante.

Written by Véronique Fortes

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