Kamaraté Koné Souleymane dit Soul To Soul était à la barra ce 3 février 2023 dans le procès en appel des proches Guillaume Soro.
Selon lui, il est victime avec son patron Guillaume Soro, ancien président de l'Assemblée nationale, ex-Premier ministre, de « la jalousie » de l'entourage du président Alassane Ouattara.
« C'est par jalousie, qu'ils nous ont torpillés pour nous éloigner de notre père. Ils savent que notre père Alassane nous aime. Mais ce n'est pas grave. Je porte ma croix avec honneur et dignité » a-t-il déclaré à la Cour avant d'éclater en sanglots, expliquant qu'il paie plus le prix de sa « proximité » avec M. Soro que pour les faits qui « n'existent » pas et qu'on lui attribue.
Pour des raisons de « secret-défense, je m'abstiens M. le président de certaines choses. Je suis et j'ai été dans les entrailles du pouvoir. Je suis arrêté sur une tombe. Je préfère mourir avec » a-t-il ajouté.
« J'ai connu la Maca en 1996, alors étudiant, en 2000 avec les ministres Ali Coulibaly, Koné Kafana pour le Rdr. Jamais je n'ai été humilié. C'est sous le pouvoir de mon père qu'on me humilie en me faisant changer, nuitamment à 2h, 3 heures du matin, de lieux de détention », a indiqué Soul To Soul.
Les avocats de la défense ont demandé la libération immédiate de l'ancien chef de protocole de Guillaume Soro, Souleymane Kamaraté, une demande rejetée par la cour.
Ce dernier avait été condamné à 20 ans de prison en juin 2021 avec deux autres proches collaborateurs de M. Soro pour « complot », « tentative d'atteinte contre l'autorité de l'Etat », ainsi que de « diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations ».
L'audience a été suspendue pour reprendre le lundi 06 février 2023.