Le procès en appel de douze proches de Guillaume Soro se poursuit ce 3 février 2023 à Abidjan avec à la barre Alain Lobognon.
L'ex-ministre Alain Lobognon à la barre a avoué sa naïveté dans ses déclaration, « si c'était à refaire, je ne le referai pas », promet-il face aux juges.
Ils sont accusés d'avoir fomenté une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le régime du président Alassane Ouattara, lors d'un retour avorté en Côte d'Ivoire de Guillaume Soro en décembre 2019.
Cette tentative de retour avait eu lieu dix mois avant la présidentielle d'octobre 2020 remportée par M. Ouattara dans des conditions controversées et à laquelle M. Soro espérait se présenter.
Les avocats de la défense ont demandé la libération immédiate de l'ancien chef de protocole de Guillaume Soro, Souleymane Kamaraté, une demande rejetée par la cour.
Ce dernier avait été condamné à 20 ans de prison en juin 2021 avec deux autres proches collaborateurs de M. Soro pour « complot », « tentative d'atteinte contre l'autorité de l'Etat », ainsi que de « diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations ».
Les frères de Guillaume Soro, Rigobert et Simon, condamnés lors du même procès à 17 mois de prison ferme pour « trouble à l'ordre public » n'étaient pas présents devant la Cour d'appel d'Abidjan.