Le procès en appel de douze proches de Guillaume Soro s'est poursuivi le 3 février 2023 à Abidjan avec Soul To Soul à la barre.
« J'ai connu la Maca en 1996, alors étudiant, en 2000 avec les ministres Ali Coulibaly, Koné Kafana pour le Rdr. Jamais je n'ai été humilié. C'est sous le pouvoir de mon père qu'on me humilie en me faisant changer, nuitamment à 2h, 3 heures du matin, de lieux de détention », a indiqué Soul To Soul.
Et d'ajouter, « C'est par jalousie, qu'ils nous ont torpillés pour nous éloigner de notre père. Ils savent que notre père Alassane nous aime. Mais ce n'est pas grave. Je porte ma croix avec honneur et dignité » a-t-il déclaré à la Cour avant d'éclater en sanglots, expliquant qu'il paie plus le prix de sa « proximité » avec M. Soro que pour les faits qui « n'existent » pas et qu'on lui attribue.
Pour des raisons de « secret-défense, je m'abstiens M. le président de certaines choses. Je suis et j'ai été dans les entrailles du pouvoir. Je suis arrêté sur une tombe. Je préfère mourir avec » a-t-il conclu.
Le procès en appel de douze proches de l'ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, condamnés en première instance pour « tentative d'atteinte à la sûreté de l'État », s'est ouvert jeudi à Abidjan.
Ils sont accusés d'avoir fomenté une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le régime du président Alassane Ouattara, lors d'un retour avorté en Côte d'Ivoire de Guillaume Soro en décembre 2019.
Cette tentative de retour avait eu lieu dix mois avant la présidentielle d'octobre 2020 remportée par Ouattara dans des conditions controversées et à laquelle Soro espérait se présenter.